Le Bloc québécois décrie le projet d’oléoduc et de port pétrolier
Rivière-du-Loup – En conférence de presse aujourd'hui à Rivière-du-Loup, Mario Beaulieu, chef du Bloc québécois, a d’abord décrié le projet d’oléoduc et de port pétrolier de TransCanada pour finalement adopter une position plus mitigée.
« C’est un projet désavantageux économiquement pour le Québec, il y aura une perte d’emplois dans le secteur touristique. L’exploitation du pétrole fait monter notre dollar et de ce fait, elle nuit à nos exportations. Il faut également penser à la protection des bélugas », a mentionné M. Beaulieu. Ce discours est semblable à celui des opposants au projet. Le chef du Bloc a toutefois adouci sa position par la suite : « on s’oppose au projet mais on va attendre les études du BAPE pour se positionner officiellement. À date, on pense que c’est un projet désavantageux. »
« Le Bloc québécois s’oppose à tout transport de matières dangereuses pouvant affecter l’intégrité du territoire québécois sans l’accord du BAPE », a renchéri Mario Beaulieu. Selon le Bloc québécois, le gouvernement fédéral manque totalement de transparence dans le dossier : « le refus de publier les études de Pêches et Océans démontre qu’il donne la priorité au pétrole albertain sans égard aux intérêts du Québec. » À cet effet, il a qualifié de timide l’intervention du NPD qui demande de voir les études avant de se prononcer clairement sur le projet de TransCanada.
Selon le Bloc québécois, « le Québec devra assumer tous les risques environnementaux, alors que le fédéral n’a pas de plan d’urgence valide sur le Saint-Laurent. Il faut que cela cesse. Dans ce type de projet, le principe de précaution doit prévaloir. »
« J’aimerais qu’on m’explique en quoi un projet qui n’est pas bon pour la Colombie-Britannique et l’écosystème des îles de la Reine-Charlotte serait bon pour le Québec et notre Saint-Laurent. Cacouna est sans doute le pire endroit pour établir un port pétrolier sur le fleuve Saint-Laurent. Nous exigeons qu’Ottawa s’engage dès maintenant, à donner le temps au BAPE de tenir ses audiences et à respecter l’évaluation qu’en fera le Québec », a indiqué Mario Beaulieu.
Le chef du Bloc québécois a conclu en parlant de souveraineté du Québec : « Seule l’indépendance nous permettra de déterminer la gestion environnementale des écosystèmes de notre territoire et des normes de sécurités qui correspondent aux priorités et aux intérêts du Québec. »
Mario Beaulieu était accompagné entre autres de Martin Poirier de Rimouski représentant le groupe Non à la marée noire. « TransCanada a connu trois fuites d’oléoduc en 9 mois. L’oléoduc du projet Énergie Est devra traverser 600 cours d’eau au Québec », a souligné M. Poirier.
6 commentaires
...Selon le Bloc québécois, « le Québec devra assumer tous les risques environnementaux, alors que le fédéral n’a pas de plan d’urgence valide sur le Saint-Laurent. Il faut que cela cesse. Dans ce type de projet, le principe de précaution doit prévaloir.
Vu que le Bloc québécois affirme que le fédéral n'a pas de plan d'urgence valide pour le Saint-Laurent, pourquoi ce parti ne s'affaire-t-il pas à en demander un plutôt que de tergiverser dans le vide ?
Vous dites que le principe de précautions doit prévaloir, alors, prévoyez.