Les groupes environnementaux demandent un débat d'urgence sur les bélugas
Rivière-du-Loup – Le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), la Fondation David Suzuki, le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada), Greenpeace, Nature Québec et la Société pour la Nature et les Parcs du Canada (SNAP) demandent la tenue d’un débat d’urgence à l’Assemblée nationale face à l’intention de TransCanada de reprendre des travaux de forage à partir du jeudi 16 octobre dans la pouponnière des bélugas à Cacouna.
Selon les groupes, Québec ne devrait permettre aucuns travaux dans l’habitat du béluga tant que l’ensemble du dossier n’aura pas été examiné par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
Le ministre de l'Environnement David Heurtel a quant à lui indiqué que « ce certificat d'autorisation n'a pas été annulé par la Cour supérieure, il a été suspendu jusqu'au 15 octobre », hier à l'Assemblée nationale et dont les propos ont été publiés dans le Journal de Québec. M. Heurtel a ajouté que ces travaux étaient essentiels pour la compagnie TransCanada dans le but d'établir un port pétrolier à Cacouna.
« Le ministre Heurtel doit appliquer le principe de précaution, encore plus lorsqu’il s’agit d’une espèce menacée. Le gouvernement s’est d’ailleurs engagé à tenir de telles audiences en mai dernier : cependant, à ce jour, aucun mandat n’a été confié au BAPE. Les groupes rappellent également que les forages prévus par TransCanada ne sont en aucun cas requis pour procéder à l’évaluation environnementale. »
Les groupes demandent depuis le début des procédures l’annulation du certificat d’autorisation qui a été émis par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Le jugement de la Cour supérieure du Québec a confirmé l’apparence de droit à cet égard. Considérant que ce débat final ne pourra se faire avant le 15 octobre, les groupes demandent aux députés de l’Assemblée nationale de forcer le gouvernement à suspendre le permis jusqu’au jugement final. Ce qui est en cause, c’est finalement l’intégrité du processus d’autorisation environnementale.
Les groupes soulignent que la crédibilité du gouvernement a été sérieusement remise en cause par le jugement de la Cour supérieure. Dans ces circonstances, il se doit de ne pas permettre les forages de TransCanada avant que la lumière ait été faite sur les circonstances qui ont mené à l’émission du certificat d’autorisation, et que sa validité soit confirmée ou infirmée par la Cour. Québec doit également reprendre à zéro l’évaluation du projet en le soumettant dans son entier au BAPE, ce qui inclut les forages, le port pétrolier et l’ensemble du dossier du pipeline.
6 commentaires
@Robert : projets économiques, oui, mais durables et non préjudiciables à la santé publique serait la moindre des choses, il me semble.
Il est vrai que le genre humain est bourré de contradictions.Mais de là à se désoler de perdre un si beau projet de société dans notre patelin. Ne soyez pas si pessimiste. Le gouvernement au pouvoir veillera à ajouter une contradiction de plus, sans même que l'on s'en aperçoive.
Après tout, qu'est-ce qu'un béluga? Un mammifère sans droit de vote.
Pensons plutôt à une veillée funèbre, éclairée au pétrole, pour ensevelir cette faune que l'on ne saurait protéger sans être économiquement réaliste.
Il y a tant d'espèces menacées. Même le genre humain peut s'autodétruire.Voyons Robert, ne désespérez pas tant du beau consensus autour du pétrole. Tout le monde a besoin du pétrole pour vivre. Et c'est chez-nous que défileront ces beaux tuyaux.
Le béluga? Un détail. Faites confiance aux ignorants. Eux sauront faire la différence économique qui rapporte même s'il fallait tuer quelques bélugas. Ne voyez-vous pas que la planète est sur le point de nous lâcher.Ça veut dire que les gens de pouvoir veillent aux intérêts de ? Tout va bien aller,Robert!
Je vous pose la question suivante:
À votre avis QUI a bloqué le projet d'Angélo Marcotte avec sa cale sêche?
Lui il aurait créé au moins 200 emplois et ceux-ci auraient été des emplois durable.
Tandis qu'avec Trans Canada IL N'Y EN AURA PAS D'EMPLOIS POUR LES GENS DE LA RÉGION sauf lors des travaux de construction. Ce n'est pas si difficile à comprendre. Le tout sera controlé par l'Aberta. Trans Canada nous fait CROIRE qu'il y aura du travail pour les gens de la région.
J'ai une petite prédiction pour vous et tous ceux qui croit en Trans Canada:
Si le projet voit le jour, il y en aura une cale sêche mais ce sera quand Trans Canada le décidera et se sera SON propre projet et ceci en accord avec nos 2 chers gouvernements.
Cependant Mr. Fortin,félicitation vous au moins vous signé votre nom, je respecte votre opinion même si je ne suis pas d'accord avec vous. Ce n'est pas comme d'autres.