Les jardins communautaires poussent partout dans la MRC
Âgé de 85 ans, Victorien Michaud consacre tout son temps, d’avril à novembre, à travailler sur le jardin de Saint-Ludger, et ce depuis 25 ans.
Projet innovateur dans la région, le jardin communautaire de Saint-Ludger fête ses 25 ans, en 2015.
Le jardin communautaire de la rue Bellevue est le plus récent à Rivière-du-Loup. Depuis la fin juin, une vingtaine de personnes y jardine sur des parcelles d’environ 100 pieds carrés.
Aménagé à l’été 2014, le jardin communautaire de Saint-François a doublé sa superficie cette année.
Le jardin de Saint-Ludger accueille cette année plus de 160 personnes sur 130 parcelles, dont plusieurs atteignent 625 pieds carrés.
Rivière-du-Loup – Les jardins communautaires et collectifs se multiplient à Rivière-du-Loup, tout comme dans les villages de la MRC. Alors que les paroisses de Saint-Patrice et de Saint-François débutent des projets prometteurs, le jardin de Saint-Ludger fête déjà ses 25 ans.
Il y a maintenant un quart de siècle, M. Victorien Michaud et sa sœur Béatrice, accompagnés de quelques bénévoles ont démarré un projet innovateur de jardin communautaire à Rivière-du-Loup. L’objectif était de tenter d’aider les familles les plus démunies.
Si l’objectif premier reste le même aujourd’hui, le jardin a depuis connu un développement impressionnant. Cet été, c’est plus de 160 personnes de tous les horizons qui retirent un bénéfice de ce grand jardin de 130 parcelles, dont plusieurs atteignent 625 pieds carrés.
FRÉQUENTATION EN HAUSSE
« La fréquentation est en augmentation tous les ans. Ça roule très bien, nous sommes contents », témoigne M. Michaud, qui rappelle que le jardin est complètement autonome financièrement.
À 85 ans, Victorien Michaud, un agriculteur à la retraite, passe encore tout son temps au jardin, situé depuis une quinzaine d’années sur un terrain municipal derrière le bâtiment auparavant occupé par le Groupe CNP. D’avril à novembre, il prépare le sol pour les semences et veille aux services des participants. Sa sœur Béatrice s’occupe elle davantage du côté administratif.
« Ce que je trouve formidable, c’est que les gens se partagent les façons de conserver les légumes et des recettes. C’est ça qui contribue à la vie du jardin », indique-t-elle.
Pour une allocation de 30 $, le participant à droit à sa parcelle, à environ 15 $ d’engrais et à environ 4 poches de cinquante livres de pommes de terre, cultivées sur un terrain connexe au jardin par M. Michaud et des bénévoles. Mais attention, les places disponibles partent rapidement. Bien que la saison se termine en octobre, Mme Michaud avoue déjà recevoir des réservations pour l’an prochain.
NOUVEAUX VENUS
Depuis l’été 2014, deux autres jardins ont vu le jour à Rivière-du-Loup et leurs parcelles n’ont pas tardé à trouver preneurs. En partenariat avec le Collectif pour la solidarité et l’inclusion sociale de la MRC, la Ville de Rivière-du-Loup a aménagé deux terrains municipaux pour en faire des jardins potagers.
L’an dernier, les habitants de Saint-François ont vu apparaître le premier tout au bout de la rue des Trembles. Après une première année à succès et un récent agrandissement, c’est aujourd’hui une trentaine de personnes qui cultivent sur des parcelles d’environ 130 pieds carrés à cet endroit, individuellement ou en collectif (pour 15 $).
Depuis juin, une autre vingtaine de personnes s’activent aussi sur les parcelles d’environ 100 pieds carrés de celui de la rue Bellevue (pour 10 $), le plus récent. Dans ces deux cas, les participants ont l’entière responsabilité de leur parcelle, ce qui peut, à long terme, leur permettre d’opter pour la permaculture, par exemple.
« L’objectif, c’est que chaque quartier ait son propre jardin communautaire et que les gens puissent y aller à pieds », indique Cynthia Houde, animatrice jardin à la corporation du développement communautaire du KRTB.
AILLEURS DANS LA MRC
Aux dires de Mme Houde, qui accompagne et soutient les différents groupes de jardiniers partout sur le territoire de la MRC, la grande majorité des villages possède maintenant leur propre jardin communautaire et collectif ou possède du moins une culture maraichère en bacs, signe que l’activité intéresse.
« Il y en a vraiment partout. Certains datent de plusieurs années, comme ceux de Cacouna et de Saint-Antonin, mais sinon, pour la plupart, c’est assez récent. Cette année, des projets se sont développés à Saint-Modeste, Notre-Dame-du-Portage, Île-Verte et Saint-Paul-de-la-Croix ».
Pour fêter ses 25 ans, l’administration du jardin communautaire de Saint-Ludger invite tous ses anciens jardiniers à un souper qui se tiendra le 4 octobre au Domaine Du Sous-Bois à Saint-Modeste. Les intéressés doivent communiquer avec Béatrice Michaud au 862-3602 ou avec Victorien Michaud au 862-5935. Le coût sera de 14 $ pour les adultes et 8 $ pour les 12 ans et moins.
2 commentaires
lorsque tout chacun aura défriché, ne serait-ce qu'un petit carré de pelouse, pour faire place à des légumes qui se conservent bien tout l'hiver comme navet, oignons, patates, carottes, betteraves etc., ce serait un bon coup de porté dans les "jarrets" du marché boursier!