Temps difficiles pour la Route verte au Kamouraska
La Pocatière – Suite au dépôt d'une pétition de 48 000 signatures auprès de 13 députés dans 10 régions du Québec, M. Robert Gagnon, directeur de Parc Bas-Saint-Laurent et responsable du tronçon de la Route verte au Kamouraska, confirmait les difficultés financières rencontrées pour l'entretien du réseau depuis les coupures gouvernementales de 2014.
Annuellement, Parc Bas-Saint-Laurent investissait un montant moyen de 35 000$ dans l'entretien du réseau de la route Verte au Kamouraska, réparti comme suit : 17 000$ du MTQ, 8000$ de la MRC, 5000$ des municipalités et 5000$ de Parc Bas-Saint-Laurent. L'an dernier, le gouvernement du Québec annonçait l'abolition du programme d'aide à l'entretien de la Route verte, évalué à 2,8 M$. Ce programme permettait un financement à frais partagés avec les municipalités traversées par le réseau cyclable national. « En fait, le gouvernement dit que l'argent fait maintenant partie du pacte fiscal avec les municipalités », de partager Robert Gagnon. Mais voilà que le pacte fiscal a lui aussi été amputé de 300 millions $ en novembre 2014. « Heureusement que la MRC a continué de nous verser 8000$ comme elle le faisait dans les années passées », de déclarer Robert Gagnon, qui avoue avoir complété le budget en pigeant 4000$ du 12 000$ de montant reporté que l'organisation avait accumulé, au fil des ans.
CONSÉQUENCES
Malgré les coupes budgétaires, Robert Gagnon estime que Parc Bas-Saint-Laurent aura été en mesure de faire des miracles, comparativement à d’autres régions. « Sur le tronçon à La Pocatière, on a nettoyé les abords de la piste, mais on a dû reporter notre projet d'accotement en poussière de pierre sur un chemin de partage vers Rivière-Ouelle. »
D'ailleurs, l'entretien de la surface de roulement est le prochain enjeu criant de la Route verte kamouraskoise. « On devrait la refaire tous les 7 à 8 ans. Avant on nous accordait 1000$/km, en 2012 on est passé à 1500$/km et maintenant nous sommes à 0$/km. Si on avait au moins gardé un 500$/km, ça aurait été bien », de se désoler Robert Gagnon, qui ne comprend pas la décision gouvernementale d'abandonner le réseau après autant d'argent investit, à un moment où le cyclisme devient de plus en plus populaire au Québec.
SOLUTIONS
Campagne de financements, carte des amis de la Route verte, plusieurs suggestions ont été relevées, suite au dépôt de la pétition de 48 000 noms. Questionné sur le sujet, Robert Gagnon avoue qu'aucune réflexion n'a encore été entamée dans le réseau des Routes vertes du Québec. « Il n’y a pas encore de lac-à-l'épaule qui a été fait sur la question, car on essaie de faire ce qu'on peut avec ce qu'on a. Mais ça reste toujours risqué de faire une campagne de financement. Souvent, tu dois te payer une ressource pour s'en occuper et le salaire va venir gruger le profit qu'on aura amassé », concluait-il.
Collaboration spéciale : Maxime Paradis, leplacoteux.com
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