Un chercheur de Rivière-du-Loup remporte une bourse de 100 000$
Rivière-du-Loup – Le chercheur de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec Dr. Jean Martin Beaulieu, âgé de 43 ans et originaire de Rivière-du-Loup, a reçu en octobre le prix Royal-Mach-Gaensslen accompagné d’une bourse de 100 000$ pour financer ses recherches.
Le responsable de la Chaire de recherche canadienne en psychiatrie moléculaire et enseignant à l’Université Laval souhaite trouver une alternative au lithium, négatif pour la santé à long terme, afin de traiter la bipolarité, la schizophrénie et la dépression.
LA RECHERCHE : UNE PASSION
L’enseignant de biologie Fernand Gagné du Cégep de Rivière-du-Loup est celui qui a allumé la flamme de Jean Martin Beaulieu pour les neurosciences. La recherche s’est ensuite imposée à lui de manière naturelle. Intéressé à la base par l’étude du comportement animal, il a bifurqué vers les neurosciences, et un peu plus tard, vers l’étude comportement humain. «J’ai toujours voulu faire de la recherche. Je suis un vieux fan du professeur Tournesol, dans les Aventures de Tintin», a-t-il imagé.
Après quelques années de recherche et de travail en Caroline du Nord, il est revenu à l’Université Laval et se concentre sur la recherche en matière de traitement des maladies mentales.
TRAITEMENT ET EFFETS SECONDAIRES
Le trouble bipolaire se manifeste chez certains individus par un cycle d’humeur, variant de la manie à la dépression. Environ 60% des gens qui en sont atteints répondent positivement au traitement de lithium. Ce dernier est parfois utilisé pour augmenter l’effet des antidépresseurs.
Les recherches du Dr. Beaulieu se portent principalement sur l’effet des signaux anormaux entre les cellules du cerveau et leur contribution aux maladies mentales. Son travail a été cité par d’autres chercheurs à plus de 4 500 reprises.
Le début de l’utilisation du lithium comme stabilisateur de l’humeur s’est effectué en 1949. Il a été introduit sur le marché aux États-Unis en 1970. Les doses médicales et létales pour traiter les maladies mentales sont très près l’une de l’autre, et il y a un prix à payer à long terme, selon le Dr. Beaulieu.
En effet, le lithium s’avère efficace mais cause de nombreux effets secondaires comme une dysfonction de la glande thyroïde et des insuffisances rénales. Selon le spécialiste, trouver une alternative plus sécuritaire au lithium est une entreprise de grande envergure puisque personne ne sait encore complètement comment ce médicament fonctionne.
Ses recherches visent donc en premier lieu à préciser les mécanismes enclenchés par le lithium pour éventuellement lui trouver un remplaçant. Une équipe d’une douzaine de chercheurs travaille activement sur ce projet de recherche.
5 commentaires
Bravo pour votre travail . Je vous souhaite beaucoup de
succès. Vous le méritez.
La santé mental est tellement présente autour de nous ! Qui , n'ai pas toucher personnellement à certains moments ...
Continuez vos recherches , c'est la maladie du siècle.