Un projet-pilote de gériatrie sociale dans les Basques
Richard Rioux du conseil d’administration de Logis-Aide, Mariane Goulet, directrice de l’organisme, Marie-Hélène Lebel, adjointe administrative et Denise Pelletier, préposée d’aide à domicile.
Mariane Goulet, directrice de Logis-Aide, le député Denis Tardif, le Dr. Stéphane Lemire de la Fondation Ages et Frédéric Gagnon, directeur du programme de soutien à l'autonomie des personnes âgées au CISSS du Bas-Saint-Laurent.
L’organisme communautaire Logis-Aide des Basques a reçu le 11 décembre une enveloppe de 300 000$ du gouvernement du Québec afin de développer un projet-pilote de gériatrie sociale en collaboration avec la Fondation Ages, pour une durée de 18 mois. Il vise à rejoindre les ainés en situation de vulnérabilité pour briser leur isolement social et favoriser leur maintien à domicile.
«On a trouvé une façon de rejoindre les gens dans leur milieu quand ils vivent de la solitude, mais aussi de les accompagner et de les mettre en lien avec les ressources qui existent et auxquelles ils ont de la difficulté à avoir accès», explique le Dr Stéphane Lemire de la Fondation Ages, instigateur du projet de gériatrie sociale.
La mission de Logis-Aide est d’offrir des services d’aide domestique et d’assistance personnelle en priorité aux personnes en perte d’autonomie, handicapées ou en difficulté temporaire, ainsi qu’à l’ensemble de la population demeurant dans la MRC des Basques. Le lien avec l’approche de gériatrie sociale était ainsi tout naturel.
«Le Bas-Saint-Laurent fait partie des régions du Québec les plus touchées par le vieillissement de la population, 25% de la population étant âgée de plus de 65 ans. La MRC des Basques est le secteur qui compte la plus forte proportion des personnes âgées, soit 31,5 %», a souligné le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Denis Tardif. Ce dernier estime que la région doit tirer du positif de cette situation, se distinguer en développant un savoir-faire et ensuite l’exporter. «Comme député, je vais continuer de m’engager avec les gens de mon comté. On va garder des liens pour aller plus loin que 18 mois. Briser l’isolement social, c’est une réalité que je vais continuer de défendre à l’intérieur de mon mandat au gouvernement», a complété M. Tardif. Le financement à plus long terme de ce projet n’est toutefois pas garanti, selon le Dr. Lemire. Il souhaite toutefois que le travail sur le terrain créera des liens à long terme entre les différents acteurs pour favoriser la pérennité de l’approche de gériatrie sociale dans les Basques.
TÉMOINS PRIVILÉGIÉS
Les préposés à domicile de Logis-Aide sont des témoins directs de l’évolution de la condition et des besoins des personnes vulnérables, mais ils étaient souvent confrontés à un grand sentiment d’impuissance, selon la directrice de l’organisme, Mariane Goulet. «Comment obtenir de l’aide lorsque vous ne connaissez pas les services ? Comment conserver une bonne santé quand vous n’arrivez plus à vous alimenter convenablement? Comment obtenir les soins requis par votre état de santé lorsque votre clinique médicale est à plus de 30 kilomètres de chez vous ? (…) Ce sont souvent des questions que l’on entend lors de notre travail au quotidien», ajoute Mme Goulet.
L’arrivée du projet vient abolir les frontières, puisqu’il permet la formation d’un lien direct avec les ressources et le réseau de la santé, en collaboration avec le CISSS du Bas-Saint-Laurent. L’organisme bénéficiera également de la présence d’une infirmière à même ses locaux. Un médecin en groupe de médecine familiale collaborera également avec l’équipe de gériatrie sociale.
Logis-Aide offre des services d’entretien ménager, de préparation de repas, d’approvisionnement, de présence-surveillance, de répit pour les proches aidants, et de l’assistance personnelle. L’organisme de Trois-Pistoles fait ainsi partie des trois projets-pilotes de gériatrie sociale dans la province de Québec, et il est le seul à se développer en région rurale. L’objectif de la Fondation Ages est d’étendre l’approche de gériatrie sociale à tout le Québec au cours des prochaines années.
Le projet de gériatrie sociale devait à prime abord se déployer à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, mais pour plusieurs raisons, l'organisme qui devait en être le porteur, le Carrefour de solidarité santé de Saint-Hubert, s'en est retiré.
1 commentaires
Bonne continuation de votre beau travail.