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Pérennité de la MRC des Basques 

Le statu quo ne doit pas être une option, selon Denis Marcoux

durée 29 avril 2024 | 06h53
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le maire de Saint-Simon-de-Rimouski, Denis Marcoux, croit que l’avenir de la MRC des Basques passe par une restructuration importante de l’organisation territoriale municipale. Une mise à jour majeure qui nécessite une réflexion approfondie sur de potentiels regroupements municipaux et le partage de services. «Le statu quo, c’est zéro», estime-t-il. 
    Élu pour une première fois en décembre 2022, en remplacement du maire Richard Caron,

    Denis Marcoux a seulement quelques années d’expérience en politique municipale. Une période courte, mais tout de même assez longue pour avoir une opinion tranchée sur les enjeux et les défis du milieu, notamment ceux vécus par de petites communautés. 

    «Laissées à elles-mêmes, les municipalités dépérissent. Qu’elles soient petites ou plus grandes, les charges et obligations qui s’ajoutent au fil du temps, qu’elles doivent assumer chacune à leur manière, grèvent de plus en plus leurs ressources, leur capacité financière et surtout […] les compétences à leur disposition pour s’en acquitter», écrit-il dans une récente lettre ouverte publiée dans le journal L’Horizon. 

    «Il est temps qu’on arrête d’essayer de rencontrer toutes ces obligations chacun de notre côté […] Ça ne fonctionne plus», ajoute-t-il. 

    Selon lui, il faut «radicalement revoir comment on administre Les Basques» dans le contexte actuel. Il faut aussi «diminuer les équipes localement et réutiliser les ressources, humaines et matérielles autrement».

    Le septuagénaire ne prétend pas avoir la solution à prioriser, ni le modèle à proposer, mais il croit qu’une discussion doit être entamée. Qu’une réflexion sérieuse, laquelle abordera inévitablement l’idée de regroupements, doit être lancée. 

    «Est-ce que ça passe par des arrondissements et une municipalité unique? Une ville, une MRC? Deux ou trois municipalités? Je ne sais pas. Il faut s’assoir à la table entre élus et construire tout cela ensemble avec le soutien de la population», mentionne Denis Marcoux.

    «Ce que je prétends, toutefois, c’est qu’il faut repenser Les Basques sans plus attendre.»

    Questionné sur le regroupement potentiel entre Notre-Dame-des-Neiges et Trois-Pistoles, il voit le projet comme un pas dans la bonne direction, mais il estime que ce n’est pas suffisant et qu’il faut «aller plus loin régionalement». 

    REGROUPEMENTS DE SERVICES

    Denis Marcoux juge que les élus des Basques ont le devoir d’assurer la pérennité des services offerts dans l’ensemble de la région et il est convaincu que cela doit passer par une refonte de la structure et de la gestion du territoire. Celui-ci doit aussi être développé avec une vision d’ensemble, un plan d’ensemble cohérent, croit-il. 

    Il maintient que certains services, comme la sécurité incendie et la gestion des eaux potables et usées par exemple, seraient mieux rendus s’ils étaient offerts à toute la population des Basques. 

    «Quand on parle de sécurité incendie, les exigences du ministère de la Sécurité publique sont très difficiles à rencontrer pour de petites municipalités. Il faut beaucoup de pompiers et qu’ils soient prêts à répondre dans des délais très courts. C’est sans parler du recrutement et de la rétention du personnel, de l’équipement et de la formation…» 

    «Actuellement, des démarches sont réalisées pour la création d’une régie incendie dans la MRC. C’est encourageant, mais ça demeure long et compliqué.»

    Le maire ne croit pas non plus qu’il s’agisse d’une solution à long terme. «Les ententes intermunicipales sont souvent d’une durée d’un an, ou doivent être renouvelées au mieux aux cinq ans, ou lorsqu’une partie mécontente se retire. C’est fragile et ce n’est pas très efficace. C’est pourquoi il faut voir plus loin et mettre en place quelque chose de plus solide.»

    Il assure aussi que la population bénéficierait beaucoup d’une centralisation partielle des administrations municipales, ce qui ne veut pas dire de fermer chacun des bureaux municipaux. Actuellement, note-t-il, la MRC des Basques compte 77 élus et beaucoup d’employés municipaux pour une population d’environ 9 100 personnes.

    IDENTITÉ 

    Quoi qu’il en soit, Denis Marcoux est convaincu que les choses doivent changer et que le statu quo n’est pas la solution. «Je persiste et je signe», dit-il, tanné de la théorie des petits pas. «Nous ne pouvons continuer à fonctionner comme nous le faisons, et espérer que les choses aillent mieux.»

    Il croit aussi qu’il est nécessaire que chaque milieu conserve des acquis et son identité propre. «Il ne s’agit pas de faire disparaitre les municipalités, mais de les préserver. Même s’il y avait des fusions, on peut faire en sorte que les distinctions soient préservées», explique-t-il.  

    Quant à l’identification même des Basques, l’élu est catégorique : il faut que la région travaille avec elle et mise davantage sur celle-ci. «J’aime ça, c’est beau et ça nous définit», souligne-t-il.  

    «Les Basques, c’est un petit bijou qui brille dans le diadème du Bas-Saint-Laurent et de l’Est-du-Québec.»

    Denis Marcoux soutient que sa lettre ouverte a été bien accueillie dans la population. Il croit que «les gens sont prêts» et qu’il y a «une ouverture, un intérêt» à faire les choses autrement. Il encourage cependant les citoyens à s’exprimer encore davantage sur le sujet. «Pour avancer, les élus doivent sentir que la population est derrière eux.»


     

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