Jour du Souvenir: le coquelicot et l’Armistice
La convention d’armistice a été signée à Paris par l’Allemagne et les forces alliées le lundi 11 novembre 1918, à 5 h et le cessez-le-feu est entré en vigueur à 11 h le même jour : la onzième heure du onzième jour du onzième mois. Depuis, cette journée historique est commémorée, entre autres, partout au Canada.
Le 6 novembre 1919, un message provenant du roi George V, s’adressant à « tous les sujets de l’Empire », est lu à la Chambre des communes du Canada. En voici le premier paragraphe : « Mardi prochain, le 11 novembre, est le premier anniversaire de l’armistice qui a mis fin au carnage mondial des quatre années précédentes et marqué la victoire des droits et de la liberté. Je suis convaincu que mes sujets de tous les coins de l’Empire souhaitent ardemment perpétuer le souvenir de cette grande libération et de ceux qui ont donné leur vie pour la rendre possible. »
À travers le temps, cette journée a été commémorée à différentes dates. C’est en 1931, par la modification de la Loi du jour de l’Armistice, que la date a enfin été fixée au 11 novembre.
LE COQUELICOT
Tous les 11 novembre, des millions de Canadiens portent le coquelicot afin de montrer qu’ils se souviennent des hommes et des femmes qui ont donné leur vie dans les deux guerres mondiales, en Corée, en Chypre, en Bosnie et, plus récemment, en Afghanistan.
L’origine de ce symbole universel du souvenir varie selon les récits, mais il ne fait aucun doute que le port du coquelicot est inspiré du poème du Capitaine John McCrea intitulé « Au champ d’honneur ». Ce dernier servait comme chirurgien de la première Brigade d’artillerie de campagne durant la deuxième bataille d’Ypres, au printemps 1915, lorsque la mort d’un ami, le Lieutenant Alexis Helmer d’Ottawa, lui inspire ce poème, maintenant devenu le symbole du sacrifice pour le monde entier.
AU CHAMP D’HONNEUR
Au champs d’honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix, et dans l’espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts,
Nous qui songions la veille encor’
À nos parents, à nos amis,
C’est nous qui reposons ici,
Au champ d’honneur.
À vous jeunes désabusés,
À vous de porter l’oriflamme
Et de garder au fond de l’âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d’honneur.
John McCrea a écrit ce poème en Flandres en 1915 et le titre original était « In Flanders Fields ». Cette œuvre a failli se perdre puisque, après l’avoir rédigée, le capitaine McCrea s’en est débarrassé, peu convaincu de sa valeur. Un autre officier récupéra ensuite le papier qu’il expédia en Angleterre pour publication.
Il est à noter qu’avant la Grande Guerre, les coquelicots étaient rares dans les champs de Flandres. Son sol crayeux serait devenu riche en chaux, conséquence des décombres produits par les bombardements. Les graines de coquelicots auraient donc été dégagées de la terre remuée par tant d’obus. Les coquelicots se sont donc répandus dans les champs, formant une mer de rouge, inspirant John McCrea. Cette image est un symbole, ironique mais sans doute approprié, du sang versé par tant d’hommes.
11 NOVEMBRE 2012
À Rivière-du-Loup, afin de souligner le jour du Souvenir, un rassemblement est organisé par la Légion Royale Canadienne, filiale #28 Léo Bouchard, MC, EM. Le 11 novembre, dès 9 h, un défilé de la Compagnie A des Fusiliers du Saint-Laurent, du Corps de cadets de l’Armée et de l’Escadron des cadets de l’Aviation royale canadienne aura lieu dans les rues de Rivière-du-Loup.
Le ralliement est prévu à 9 h 15 à l’église de Saint-François suivi d’une inspection par l’invité d’honneur, le maire Michel Morin. La Cérémonie du Jour du Souvenir débutera à 9 h 45 et suivie d’une messe à 10 h 15. Le Général Michel Jones, président de la filiale, invite toute la population à se joindre à cette commémoration officielle.
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