Acheter en ligne en région, c’est possible?
Rivière-du-Loup – Selon un sondage Ipsos Reid, plus de 8 utilisateurs d'Internet canadiens sur 10 (82 %) ont effectué un achat en ligne en 2013. L'étude a également constaté que le montant moyen des dépenses annuelles signalées pour les achats en ligne au Canada est 954 $.
Si l’étude démontre clairement que les gens sont de plus en plus à l’aise de se procurer des produits via Internet, il existe tout de même une différence entre les grands centres et les régions, telles la nôtre. Selon le président de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Hugo Dubé, le KRTB, à l’instar d’autres régions du Québec, accuse un certain retard sur le reste du pays, voire du monde.
LA RÉGION EN RETARD
« La Chambre de commerce va présenter cette année un programme d’achat local qui va comprendre ce type d’achat. Il y a beaucoup d’éducation à faire car je crois que nous avons un retard sur les grands centres de ce côté », confie-t-il.
Selon lui, c’est la grande diversité des produits offerts et la possibilité de faire ses achats dans le confort de son foyer qui explique la popularité de ce nouveau type de magasinage. Une tendance qui augmentera avec le temps, croit-il. « Cela va augmenter et ce qui est intéressant, c’est que si un entrepreneur de la région s’implique dans ce type de transaction, c’est que les marchés peuvent être infinis. »
DÉMARCHE COMPLEXE POUR UN COMMERÇANT?
Pour Hugo Dubé, la démarche pour offrir un site Internet transactionnel à sa clientèle n’a rien de sorcier. Il explique également qu’il s’agit d’une étape parmi d’autres pour atteindre, fidéliser et offrir ses produits au plus grand nombre de gens possible.
« C’est très simple pour un commerçant d’ici d’instaurer la vente en ligne. Plusieurs entreprises de la région sont capables de créer une plateforme de ventes en ligne à prix abordable. C’est important de traiter son site Internet au même titre qu’un vendeur traditionnel. Il ne faut pas avoir un site web et ne plus s’en occuper. Cela prend du temps, mais cela vaut la peine. Si ce n’est pas nos entrepreneurs qui vont suivre cette vague, ce sont leurs compétiteurs qui vont le faire! », lance-t-il.
QUI LE FAIT?
Peu d’entreprises et de PME de la région ont leur propre site transactionnel. Parmi elles, notons Outils Viel, TJD, Cabano Marine, Batteries Expert et le Centre culturel de Rivière-du-Loup. Un échantillon exhaustif dont le nombre démontre, selon le président de la Chambre de commerce, que notre région est en retard sur une tendance mondiale lourde qui ne va qu’augmenter avec le temps.
OUTILS VIEL
Pour Louis-René Perreault, propriétaire d’Outils Viel de Rivière-du-Loup, cela fait déjà quelques années que le virage web est amorcé.
« On a lancé notre site transactionnel en 2008. Deux ans plus tard, on cessait la vente par catalogue. La tendance a changé aujourd’hui, ça augmente et ça continue d’augmenter. Auparavant nous vendions à nos clients ailleurs au Québec, au Canada et aux États-Unis. Mais aujourd’hui, le site web transactionnel nous a ouvert les portes à l’international. Nous avons maintenant des clients en Europe, en Asie et en Amérique du Sud grâce à Internet », indique-t-il.
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