Les bateaux miniatures iront s’ancrer ailleurs
Rivière-du-Loup - Dans moins d’un mois, au plus tard le 15 octobre, Jean-Guy Desjardins, propriétaire du Musée de bateaux miniatures et de légendes du Bas-Saint-Laurent fermera boutique et son musée. Sa flotte de 135 petits navires se retrouve sans quai, sur une mer d’incertitude, voire d’indifférence.
Ce dernier ne s’en est pas caché, d’un point de vue achalandage, le petit Musée plafonne. Si aux départs, les Louperivois et les touristes ont afflué, l’intérêt local n’y est plus. « On se maintient, il n’y a pas de diminution drastique, je parlerais plutôt de stabilité. Par contre, je dirais qu’il n’y a peut-être que le 1/10 de la population locale qui nous visite. »
Le musée est situé dans un local attenant à la Rôtisserie St-Hubert, du boulevard Cartier à Rivière-du-Loup. Le local loué ne sera bientôt plus disponible. « La réflexion vient de là. On ferme, on vend ou on déménage », commente Jean-Guy Desjardins.
Au départ, comme le rappelle une employée du musée et de la boutique, Ginette Dubé, l’endroit était prisé des visiteurs. « Aujourd’hui, c’est comme si on faisait partie des meubles, c’est comme nos couchers de soleil, on ne voit plus le musée de bateaux miniatures, on oublie qu’il est là. »
Des propos que le propriétaire corrobore. Mais depuis l’annonce d’une possible fermeture, les Louperivois sont de retour, souligne Mme Dubé. C’est du côté investisseur et appui politique où c’est le calme plat. « Si quelqu’un du monde municipal démontrait de l’intérêt, je pourrais changer ma décision, mais personne ne s’est manifesté », ajoute Jean-Guy Desjardins.
De son côté, la présidente de Tourisme Rivière-du-Loup, Guylaine Desrosiers, a précisé que tous les attraits touristiques ont leur importance au sein de l’offre touristique de l‘organisme. « Ce n’est jamais une bonne chose. Nous travaillons très fort afin de promouvoir tous nos attraits et évidemment, nous préférerions tous les garder », a-t-elle souligné.
Quant à l’avenir du Musée de bateaux miniatures, son actuel propriétaire ne peut pas se résoudre à abandonner les maquettes, même si depuis le départ de ses deux associés, Paul Roy et Camille Michaud, l’intérêt est moins vif. « Avec le décès de Paul en 2003 et celui de Camile en juin, c’est plus difficile », souligne M. Desjardins.
Ce dernier précise que logiquement, il pourrait aussi rapatrier les maquettes à Saint-Jean-Port-Joli où il possède déjà le Musée de sculpture sur bois des Anciens Canadiens. « Le musée de sculptures demande beaucoup d’énergie et je ne suis pas certain qu’il peut accueillir toutes les maquettes, il me faudrait sans doute un second local. »
MUSÉE
Le Musée de bateaux miniatures, ouvert en 1996, a nécessité un investissement de départ de près de 150 000 $. À son apogée, le musée a présenté jusqu’à 145 maquettes dont certaines font près de six pieds de long. Des maquettes de bateaux mettant en scène non seulement l’histoire de ces navires dont la plupart ont navigué sur le fleuve, mais le talent d’artisans de la région qui les ont réalisés à la main. Pensons notamment à Gilbert Plourde dont la maquette du Bluenose II a nécessité pas moins de 1 200 heures de travail.
7 commentaires
Peut-être un espace à réserver dans les prochains bâtiments du traversier ?
Bonne continuité aux propriétaires !!
Je suis d'accord avec vos idées. Moi aussi, j'ai toujours eu l'impression que le lieu physique ne convenait pas vraiment et je demeure à trois minutes à pied... Inclure le musée dans le projet du Carrefour maritime? Brillant!
C'est la meilleure proposition jamais entendue d'aller s'installer au Carrefour maritime. Le conseil de ville ne dit rien, alors, demandez une rencontre avec le maire. Ne laissez pas tomber, j'ai déjà visité et ça en vaut la peine, c'est très intéressant. Et c'est vrai que l'endroit actuel ne vous avantage nullement. Un mal pour un bien... Go go go
En visitant le Canada en Septembre 2013 , j'ai eu l'opportunité de visiter ce musée.
C'était super
Félicitations à ces modélistes navals
Merci de nous tenir au courant de son avenir.