Procès de Roger Lévesque : des souvenirs troublants
Le nouveau procès de Roger Lévesque concernant des attouchements sur une personne mineure s’est amorcé le lundi 29 mai, au palais de justice de Rivière-du-Loup avec les témoignages de la présumée victime, et de sa mère.
L'enfant était âgé d’environ cinq ans lors des faits allégués en 1998. Il se rappelle avoir été gardé par Roger Lévesque dans son logement à quelques reprises, lorsque ses parents s’absentaient. L’accusé était connu de la famille.
«Je me souviens qu’il était gentil et patient, d’être allé au cinéparc avec lui, et surtout des choses obscènes qu’il m’a faites», a expliqué la présumée victime au juge Martin Gagnon. Dans ses souvenirs, l’enfant était éveillé, mais faisait semblant de dormir puisqu’il appréhendait les gestes de Roger Lévesque. Selon la version de la victime, l’accusé allait le rejoindre une fois qu’il dormait sur un divan-lit dans son appartement pour lui faire des attouchements, sous ses vêtements. Les gestes se seraient produits à trois ou quatre différentes reprises.
L’adulte qui a témoigné affirme avoir été tétanisé par la peur, et avoir vécu un malaise à cette époque. Il s’est ouvert à sa mère quelque temps après les gestes en 1998, et n’a plus jamais eu de contact avec M. Lévesque. Notons qu’une ordonnance de non-publication interdit la diffusion de tout renseignement permettant d’identifier la victime.
La mère de la présumée victime a également été appelée à la barre et a affirmé qu’après avoir été mise au courant de ces gestes, les liens se sont coupés immédiatement avec Roger Lévesque. Elle a corroboré en plusieurs points la version de son enfant. En octobre 1998, elle a fait une déclaration aux policiers concernant cet évènement.
Roger Lévesque a été condamné à 48 mois d’emprisonnement par le juge Simon Ruel le 11 novembre 2016, pour des contacts sexuels sur un enfant de moins de 16 ans. Les faits ont été commis à la résidence de l’accusé à Cacouna, sur une victime âgée entre 10 et 11 ans.
Il avait également été condamné en 2015 à purger 90 jours de prison pour des attouchements sexuels sur une personne mineure, au palais de justice de New Carlisle. Son plaidoyer de culpabilité pour cet évènement a été soumis au juge Martin Gagnon en tant que preuve de faits similaires par la procureure de la Couronne Me Manon Gaudreault. Cette dernière souhaite ainsi contrer une possible défense d’attouchements accidentels.
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