Le « p’tit nouveau » du Cercle de Fermières de Rivière-du-Loup
L’acquisition d’un métier d’une telle dimension était devenue indispensable pour que le Cercle louperivois puisse répondre à l’engouement et à la demande toujours grandissante qu’ont ses membres et la population en général pour cet art traditionnel.
Un métier plus large était également devenu nécessaire puisque les membres qui s’adonnent à ce passe-temps régulièrement souhaitaient pouvoir tisser de plus grands morceaux de tissage comme des couvertures, mais surtout des nappes plus larges et mieux adaptées aux nouvelles dimensions du mobilier de salles à manger modernes.
Il y avait près de six ans que le Cercle louperivois avait été en mesure de se permettre d’ajouter un métier à tisser neuf ou usagé à sa collection et depuis 2008 que les membres du Cercle de fermières de Rivière-du-Loup organisaient des levées fonds pour amasser les sommes requises.
L’achat du métier à tisser, d’une valeur de plus de 6 000 $, a donc été rendu possible grâce à la détermination et la persévérance des membres du Cercle de fermières de Rivière-du-Loup, des membres du présent conseil d’administration et du Conseil précédent qui, grâce à la vente de gâteaux aux fruits produits en collaboration avec le Pavillon de l’Avenir, ainsi que divers tirages, qu’elles organisaient souvent même entre elles, ont réussies à amasser près des deux tiers de la somme finale.
« Je suis fière de représenter un groupe de femmes déterminées qui ont su atteindre l’objectif de doter le Cercle de Fermières de Rivière-du-Loup d’équipement neuf de tissage. Il y a près de 4 ans que nous travaillons sur ce projet et c’était également un but que s’était fixé le conseil d’administration. L’acquisition de ce métier à tisser était un vrai travail d’équipe et nous sommes toutes très heureuses aujourd’hui », a indiqué celle qui assure la présidence du Cercle de Fermières de Rivière-du-Loup depuis 2009, Lorraine Sirois.
Le député de Rivière-du-Loup était également présent à cet important événement pour le Cercle louperivois, ce qui lui a permis d’annoncer une aide financière de 1 750 $ pour l’achat du métier à tisser.
Les métiers à tisser : aujourd'hui comme autrefois
Le « p’tit dernier », tel que l’ont surnommé les adeptes de l’atelier de tissage du Cercle de Fermières de Rivière-du-Loup, a été livré au local de la rue du Rocher en pièces détachées et son assemblage a requis la patience, compétence, expérience et habilité de trois des membres pour être monté convenablement. D’ailleurs, cette activité d’assemblage n’était pas sans rappeler la tradition des fermières d’autrefois qui s’échangeaient les métiers à tisser qui étaient montés, démontés et remontés de maison en maison pour que les femmes puissent chacune fabriquer les articles nécessaires à leurs familles telles les couvertures, linges à vaisselle et autres articles ménagers faits en tissage.
Le métier à tisser a été fabriqué au Québec par Métier Leclerc, une entreprise familiale de Plessisville qui fournit des fils et accessoires nécessaires au tissage et tricot aux artisans depuis plus de 40 ans. Le métier a également requis l’achat d’un banc, qui a été fabriqué par un jeune ébéniste de Rivière-du-Loup, M. Mathieu-Charles Michaud.
Le tissage : un art traditionnel bien vivant et d'actualité
Plus d’une quarantaine de femmes tissent régulièrement à l’atelier de tissage du Cercle de Fermières de Rivière-du-Loup depuis des décennies. Contrairement à ce que peuvent croire les gens, les Fermières ne tissent pas dans le but de vendre leurs créations, mais plutôt pour leur plaisir ou les offrir à leurs familles et amis.
Les projets de tissage, qui peuvent nécessiter des dizaines d’heures de travail, comprennent la préparation des fils, l’ourdissage, montage des métiers selon la grandeur et le niveau de difficulté de chacune des pièces à tisser qui incluent les nappes, linges à vaisselle, couvertures, catalognes, foulards, écharpes et napperons. Les métiers à tisser présentement installés à l’atelier sont donc très en demande et rarement laissés vacants pour plus de quelques heures.
Les fermières ont donc dû réorganiser leur local pour accueillir le « p’tit dernier » et permettre une disposition intérieure qui tient compte des métiers déjà existants, des autres ameublements et des besoins des autres membres, incluant celles qui s’adonnent au tricot, crochet, broderie, couture, courtepointe ou qui donnent des ateliers de tous genres.
Le Cercle des Fermières de Rivière-du-Loup, 88 ans de dévouement et de fraternité
Fondé en 1923, le Cercle de fermières de Rivière-du-Loup est l’un des plus anciens au Québec. Il est voué à un avenir prometteur avec un membership actif de plus de 128 membres, toutes soucieuses d’être les porte-étendard des valeurs traditionnelles. En 2011, le Cercle louperivois comme les autres Cercles de la province évolue sous le thème de la Solidarité.
Une cotisation annuelle de 20 $ est demandée aux femmes qui souhaitent devenir membres et les personnes intéressées peuvent y suivre des cours de tricot, crochet, couture, broderie, de courtepointe ou de tissage. Le suivi des nouvelles techniques est également offert gratuitement par ses expertes aux membres du Cercle.
Le journal interne des membres du Cercle louperivois Ca bouge! est publié tous les mois depuis 1983.
Pour devenir membre, vous pouvez contacter la présidente du Cercle de fermières de Rivière-du-Loup, Madame Lorraine Sirois, au 418 862-8711.
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