X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

L'intimidation: une question de justice

durée 6 septembre 2013 | 11h25
  • Cathy Gagnon
    Par Cathy Gagnon

    journaliste

    Rivière-du-Loup – Les conséquences reliées aux actes d’intimidation sont aussi passibles d’accusations criminelles. L’agente Aglaé Ouellet, du poste de la Sûreté du Québec de la MRC de Rivière-du-Loup, affectée au dossier de la cyberintimidation, informe la population sur les comportements à adopter et sur les conséquences judiciaires et sociales que peuvent entrainer des accusations.

    RÉFLEXION ET PRÉVENTION

    Dans les conférences qu’elle donne sur le sujet dans les écoles primaires et secondaires ainsi que dans les maisons de jeunes, en présence ou non des parents, l’agente Ouellet amène les jeunes à se questionner.

    En voici quelques exemples : « Seriez-vous à l’aise que votre grand-mère, votre directeur d’école ou votre futur employeur lise ce que vous avez écrit ou voit les images de vous que vous avez publiées? Est-ce vraiment utile de posséder des centaines ou des milliers d’amis sur Facebook? » Elle met également en garde les jeunes sur les photos ou les vidéos à caractère intime, envoyées sur le web et qui peuvent être utilisées à mauvais escient par la suite.

    « Les jeunes ont deux vies, leur vie réelle, en personne, et leur vie sur le web, commente l’agente. Il y a des choses qu’ils ne feraient jamais en personne mais qu’ils se permettent via Internet qui provoque un sentiment d’anonymat, de détachement physique, facilitant les actions de cyberintimidation. Cependant, ils doivent être conscients de ce qu’ils risquent. »

    LA LOI ET LES ADOLESCENTS

    « Plusieurs ne savent pas qu’à partir de 12 ans, il est possible que des accusations criminelles soient portées contre eux et qu’il en résulte un casier judiciaire entrainant des difficultés à trouver un emploi, à faire du bénévolat ou à voyager à l’étranger », explique l’agente.

    Notamment en lien avec les photos, des infractions de production, distribution ou possession de pornographie juvénile, (article 163.1 du Code criminel), et d’extorsion, (art. 346(1)), peuvent en découler.

    Au niveau de la cyberintimidation, selon les actes reprochés, le jeune en cause peut faire face à des accusations de libelle diffamatoire (art. 301), d’extorsion (art. 346(1)), d’harcèlement criminel (art. 264(1)), de faux message (art. 372(1)) et proférer des menaces (art. 264.1).

    Selon la volonté des parties en cause, le recours à un médiateur en justice alternative peut aussi être considéré.

    « Je crois qu’il est important de rappeler aux parents qu’ils ont une grande responsabilité et qu’ils se doivent de garder l’œil ouvert sur l’utilisation que leurs jeunes font d’Internet et des réseaux sociaux. J’invite les parents à consulter le site www.sq.gouv.qc.ca, le site www.webaverti.ca et de se procurer nos dépliants pour en savoir davantage sur le sujet », conclut Aglaé Ouellet.
     

    commentairesCommentaires

    2

    • D
      Dali
      temps Il y a 11 ans
      C'est une situation tellement triste. L'intimidation se fait également auprès d'adultes au travail.
    • B
      bakugan
      temps Il y a 11 ans
      l'intimidation se fait également dans les écoles entres adultes d'une maniére cachée pour mettre a la porte une employée non désirée.
    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    5 janvier 2025 | 6h02

    Pascale Fillion au poste de directrice générale de la Maison l’autnid

    La présidente du conseil d’administration de la Maison l’autnid, Isabelle Marquis, est heureuse d’annoncer la nomination de Pascale Fillion au poste de directrice générale. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Mme Fillion, en collaboration avec le conseil d’administration, assurera la direction générale de la Résidence Doris-Dickner et la ...

    4 janvier 2025 | 6h32

    Réédition du volume de l’abbé Antonio Massé

    La Société de Conservation du Patrimoine Massé de Saint-Hubert permet à la population de sa municipalité et au grand public de s’approprier encore une fois son histoire. La réédition du volume de l’abbé Antonio Massé paru il y a quarante ans, soit en 1985, lors des célébrations du centenaire de la paroisse est une preuve du besoin toujours ...

    3 janvier 2025 | 9h48

    Le conseiller Nelson Lepage quitte la vie politique 

    L’actuel conseil municipal de la Ville de Rivière-du-Loup pourrait fort bien terminer son présent mandat à cinq membres d’ici les prochaines élections de novembre 2025. Nelson Lepage, élu dans le district Saint-Patrice, a remis sa démission à la mi-décembre. Son départ est effectif depuis la fin de l’année 2024.   M. Lepage a récemment accepté de ...

    app-store-badge google-play-badge