Rivière-du-Loup – Lundi, le maire Michel Morin convoquait les médias à son bureau, pour une dernière fois. Il dressait le bilan de ses six années et demi passées à la mairie de la Ville de Rivière-du-Loup, prêt à remettre ses dossiers à son successeur.

Michel Morin a notamment avoué au cours de son point de presse avoir reçu des menaces de mort, sans donner de détails puisque le cas est sous enquête par la Sûreté du Québec.

Il exprime que cette situation, la pire qu'il ait vécu en tant que maire, est un trop grand prix à payer pour les membres de sa famille, touchés par les mesures de sécurité établies et par le spectre quotidien d'un éventuel passage à l'acte.

BILAN : SAINE GESTION

M. Morin affirme que les efforts déployés par les conseils municipaux, depuis son arrivée, se traduisent par une hausse du compte de taxes des citoyens de seulement 0,4 %, soit 10 $ pour 2012 et 10 $ pour 2013, alors que la moyenne est de 2 %. Il rappelle que les taux de taxes commerciaux et industriels ont également été gelés en 2011, 2012 et 2013. Le travail de son équipe aura permis d'augmenter le pouvoir d'achat des résidents et des citoyens corporatifs de la Ville.

Selon M. Morin, le transfert de la police municipale à la Sûreté du Québec, le recours aux employés municipaux pour le déblaiement des trottoirs et l'opération de l'aréna ainsi que le recours à la sous-traitance pour le déneigement, la collecte des ordures et du recyclage et l'opération de l'usine de traitement d'eau potable sont des exemples choix judicieux dans l'analyse des services.

Les nouveaux revenus proviennent notamment des bénéfices de la cour municipale et des contrats de formation du Service de sécurité incendie auprès d'autres municipalités.

DÉVELOPPEMENT

Michel Morin est également fier d'avoir contribué au développement équilibré dans les secteurs économique, social et environnemental. Il souligne que dans le secteur économique, 2013 a été la deuxième meilleure année de l'histoire de Rivière-du-Loup avec 53 M$ en valeurs de permis émis pour des travaux de construction ou de rénovation, toutes catégories confondues, la première étant 2010, avec 68 M$, également sous le mandat du conseil actuel. Dans le parc industriel, 25 terrains ont été vendus et la phase 3, de 3 000 000 de pieds carrés, est amorcée.

LA BUREAUCRATIE

Michel Morin dénonce la lourde bureaucratie qui retarde la réalisation de projets comme l'usine de biométhanisation, le Domaine Kogan et la Parc maritime. Il appelle a une meilleure collaboration du ministère de l'Environnement et indique que le gros bon sens n'a plus sa place parmi les contraintes, provenant des gouvernements, tant du Québec que du Canada, causant des pertes de temps, d'énergie et d'argent.

Le maire sortant soulève d'autres points comme la négociation avec les cols bleus et justifie chacun de ses gestes, attestant qu'il n'y a aucun squelette dans son placard.

En conclusion, Michel Morin rappelle que l'unique raison pour lui de s'être présenté en politique municipale était de réaliser des projets pour améliorer Rivière-du-Loup, ce qu'il affirme avoir réussi. Il se dit heureux d'entreprendre, dès lundi prochain, une nouvelle carrière au sein de l'entreprise Prelco, un travail où il pourra utiliser chacune de ses compétences développées comme professeur, scientifique et gestionnaire.