Les propriétaires de la Résidence du Havre demandent une enquête publique
Québec - Les propriétaires de la Résidence du Havre, Irène Plante et Roch Bernier demandent la mise en place d’une commission d’enquête publique dans le dossier de l'incendie de 23 janvier dernier ayant couté la vie à 32 résidents de la Résidence du Havre. C'est lundi, à Québec et non à L’Isle-Verte, que l’un des propriétaires, Roch Bernier, flanqué de l’avocat Me Guy Bertrand, a rencontré les médias.
La demande a été transmise au premier ministre Philippe Couillard le 8 août dernier. Une demande qui n’est pas tendre tant à l’endroit de la municipalité que de ses pompiers. « Cette tragédie aurait pu être évitée, en grande partie, si le Service de sécurité incendie de la municipalité de L'Isle-Verte avait été mieux organisé et avait agi avec plus de diligence et de vigilance », lit-on dans la requête.
Me Guy Bertrand considère que les enquêtes menées, que ce soit par la Sûreté du Québec, par le coroner ou le commissaire-enquêteur, ont une portée plus « restreinte » et limitée ne permettant pas de faire la lumière sur les circonstances du drame. « Il faut qu’on aille en amont pour ne plus jamais qu’un drame comme celui se reproduise dans une communauté rurale comme L’Isle-Verte », a commenté l’avocat.
Le gouvernement est donc directement interpellé afin d'émettre un décret instaurant une commission d'enquête publique. La demande de Me Bertrand ne se limite pas qu’à la seule commission, mais propose pas moins de 68 questions aux futurs commissaires. « La loi sur les commissions d'enquête permettrait par décret de déterminer vraiment l'objet ou les objets pouvant être utilisés dans cette enquête. »
Les interrogations portent sur la conformité de la Résidence du Havre, aux équipements disponibles à la caserne 20 de L’Isle-Verte. D’autres sont d’ordre technique comme le nombre de bornes-fontaines et de leur alimentation ainsi que la pression dans les boyaux d’incendie. L'avocat s’est ouvertement questionné à savoir si « on avait perdu le contrôle de l’incendie ».
QUESTIONS
Le copropriétaire de la résidence était à la gauche de son avocat lors de la conférence de presse. M. Bernier a martelé l’importance pour lui de clarifier la situation. « Mes demandes (d’un plan d’évacuation) n’ont pas été répondues et entendues par une municipalité qui a fait la sourde oreille. Je ne peux pas le prendre. Moi j’étais responsable en tant que propriétaire », a commenté Roch Bernier.
Il allègue qu’avec un plan d’intervention incluant les services incendie des municipalités voisines en place, un nombre d’effectifs suffisants aurait été présent dès la première alarme.
« Moi ce que je peux dire, quand je suis arrivé, j’ai vu le feu où il était. J’ai fait le tour de ma bâtisse. J’ai vu des choses traumatisantes. Des dames brûlées sur le balcon, des gens qui ont sauté en bas. À l’arrière, il n’y avait aucune lumière, des gens criaient pour se faire secourir. Ils étaient où les pompiers, ils étaient où ? Posons-nous la question » a martelé le propriétaire de la Résidence du Havre.
M. Bernier souhaite qu'une commission jette une lumière sur « l'avant » incendie. Un avant qui selon son avocat a conduit plusieurs manquements quant à la sécurité de leur résidence pour personnes âgées.
Rappelons qu’en juillet dernier les propriétaires de la Résidence du Havre de L’Isle-Verte ont entamé une poursuite contre la municipalité de L’Isle-Verte pour un montant de 3,8 M$. Quant à la reconstruction de la résidence, ce dernier s'est montré évasif, précisant qu'il était important de clarifier la situation de L'Isle-Verte. « Peu importe les réponses, faut que la vérité sorte en plein jour. »
31 commentaires
Personnellement je trouve que M. Bernier et Mme Plante jettent facilement le blâme sur le dos de la Municipalité de L'Isle-Verte ainsi que sur son Service incendie, mais jamais ils ne font le point sur leur propre équipe et sur leurs installations au moment du drame.
Certes les gicleurs n'étaient pas obligatoires, mais en bon père de famille M. Bernier n'aurait pas dû en faire installer même s'il s'agissait d'une dépense importante? La vie de ses résidents ne vallait pas plus cher que ces installations?
Honnêtement, j'ai beaucoup de difficultés à croire qu'une commission d'enquête serait nécessaire dans cette histoire. J'aimerais beaucoup plus voir le gardien de la Résidence, lors des faits en question, s'expliquer sur ses fonctions et ses affections à ce moment, puisqu'il ne faudrait pas oublier que celui-ci à refuser de subir un interrogatoire au moyen d'un détecteur de mensonge.
En terminant, j'espère que la Municipalité se défendra jusqu'au bout, car selon-moi ses préposés ont fait tout en leur possible lors de cette tragédie pour sauver le maximum de gens sinistrés. L'image qui persiste au fond de mes pensées est véritablement celle de pompiers et de préposés dévoués, que le plan d'urgence ait été complet ou non.
Si la municipalité a failli a cette obligation, ben elle devra faire les frais.
Je suis tanné d'entendre que ce n'est pas de leur faute, ce sont des volontaires...
Si les services incendie et les.municipalités pouvaient comprendre que la solution est le regroupement , ça serait un gros pas de fait dans la bonne direction.
Vous voulez rester seul et penser que c'est encore possible, et bien il y a un coût !
Déplorable que les 2 propriétaires s'en prennent à la Municipalité. Les vrais responsables ce sont eux. Mais avec Guy Bertrand, ils veulent se partager le gâteau s'ils gagnent. Pourquoi la compagnie d'assurances ne les indemnise pas?
si tu as une résidence et que tu est payé pour garder des personnes je pense que c«'est au propriétaire a faire les démarches pour que ses résidents soient en sécurité
de plus dans toutes les résidence de personnes âgés, les propriétaires semble oubliger de garder des cas de plus en plus lourd car les chsld sont plein et le gouvernement ouvre aucun lit de plus. et en ferme toujours. encore au foyer de st-joseph il parle de fermer une autre étage au complet et de transférer les gens au privé pour économisé. donc les foyer privé vont faire quoi? s'adapter et former du personnel a grand frais? ou faire comme tout les autre et espérer qu'il arrive rien.
malheusement les dossiers des résidents semble ne pas pouvoir être étudier pour savoir s'il était tous en état de comprendre les consignes d'évacuation
Et puis que pouvaient faire des pompiers, volontaires ou non, pour sortir quelques personnes à mobilité réduite, en fin de vie qui plus est, au milieu d'un tel brasier ? Ce n'est pas un plan d'évacuation qui leur aurait redonné des jambes ou leur tête, mais des gicleurs auraient au moins empêché la propagation de l'incendie...
C'est simple, Maitre bertrand a lu le schéma et poursuit sur toutes les non-conformité.
La loi ne fait pas de différence entre volontaire et professionnel, les obligations sont les mêmes. Alors pour ceux qui pensent que volontaire rime avec peu de responsabilité... on oublie ca
Dire la vérité, prendre ses responsabilités, ça se sont des comportements qui sont respectueux. La commission publique d'enquête? Une autre clownerie comme la commission Charbonneau? J'en ai assez de cette mentalité de chercher des coupables alors qu'il ne faut que la vérité pour terminer cette histoire et permettre aux gens de l'Isle-Verte de poursuivre leur vie. Une autre histoire qui rend encore plus vulnérable des aînés qui le sont déjà.