Les agriculteurs en pénurie de foin et de paille
Rivière-du-Loup – Les étés secs des trois dernières années ont souri aux villégiateurs et à l’industrie touristique, ce qui est loin d’être le cas pour bon nombre d’agriculteurs de la région qui vivent des moments difficiles en raison de cette situation sur laquelle ils n’ont aucun contrôle.
Denis Roy, partenaire avec sa conjointe Rebecca Boivin dans une importante entreprise laitière de Saint-Arsène, souligne que la première coupe fourragère a été bonne en 2014 mais que la deuxième a été très ordinaire. « On s’est mis à chercher du foin mais on a été chanceux que la sécheresse ne dure pas, ainsi on a pu se reprendre en troisième coupe. 2014 a été une année se situant un peu en bas de la moyenne sans être désastreuse. »
Certains producteurs se sont organisés pour en acheter ailleurs, sans aller trop loin, ce qui n’a pas été le cas pour des entreprises situées plus à l’est qui ont été incapables de faire des réserves et ont dû dépenser des sommes importantes, allant aussi loin qu’en Gaspésie pour en acheter.
Mais en ce qui concerne la paille, c’est carrément pénible, admet-il. « Tout le monde en manque que ce soit pour faire de la litière pour le bétail ou pour l’incorporer dans l’alimentation des troupeaux. »
La situation de la paille est vraiment problématique et c’est bien loin qu’il faut regarder pour s’approvisionner, aussi loin que l’Ouest canadien. La paille d’avoine est très utile pour la litière d’animaux, celle de canola et de blé fort appréciée en alimentation de bétail. Or, quand les étés sont trop secs, les céréales ne poussent pas, donc pas de paille, il en résulte de graves pénuries à ces deux niveaux.
« Par contre, nous en profitons pour faire plus de maïs », se console Denis Roy, qui dit souhaiter que les étés reviennent à la normale afin que les producteurs agricoles devant produire fourrages et céréales pour être autosuffisants dans l’alimentation de leurs troupeaux ne soient pas pénalisés par les aléas du climat.
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Ultimement, c'est notre économie et toute notre chaîne d'approvisionnement en nourriture et en bois qui sont menacés.