Alain Gagnon vit avec le cœur d’une autre personne
Rivière-du-Loup – Afin de souligner la Semaine nationale du don d’organes et de tissus du 19 au 26 avril 2015, Info Dimanche a rencontré Alain Gagnon de Rivière-du-Loup qui vit avec le cœur d’une autre personne depuis le 21 juillet 2010.
« Dans un an si tu n’est pas greffé, t’es plus là », lui ont dit les médecins en 2009. Au cours du mois d’octobre de cette année là, M. Gagnon reçoit la confirmation qu’il est accepté pour une greffe. « Tous les jours, j’y pensais et je priais », a mentionné l’homme pour qui le seul espoir était un nouveau cœur. « Le 20 juillet 2010, on m’appelle et on me dit, nous avons un beau cœur pour toi », raconte Alain Gagnon qui était alors âgé de 43 ans. « J’ai reçu le cœur d’une personne d’une quarantaine d’années très en forme », a-t-il souligné.
Alain Gagnon faisait beaucoup de sports et de loisirs en plus de travailler pour l’organisme responsable de la piste cyclable. C’est en juillet 2004 qu’il commence à avoir de la misère à respirer. Les médecins lui apprennent à cette période que son cœur ne fonctionne pas bien. « Imaginez, j’avais un cœur gros comme une tête alors qu’un cœur normal est habituellement gros comme un poing », a expliqué M. Gagnon. Les médecins l’opèrent pour lui mettre une valve et une aorte en téflon de même qu’un pacemaker. Cependant, la maladie a continué à évoluer pour finalement nécessiter une greffe du cœur.
30 PILULES PAR JOUR
« Après mon opération, je devais prendre 30 pilules par jour. Une semaine après, ils m’ont demandé de faire du vélo stationnaire, pour moi qui fait du vélo c’était une grande fierté », a raconté le Louperivois qui est resté à Québec deux mois. « À mon retour à Rivière-du-Loup, j’avais comme consigne pendant un an de faire de l’exercice mais de ne pas lever des poids pesants », a-t-il précisé.
En 2015, il prend 10 pilules par jour. De plus aujourd’hui, Alain Gagnon fait de l’entrainement régulièrement : « J’ai fait du ski alpin et l’été jusqu’à trois heures de vélo dans une journée avec des pauses. C’est un peu plus difficile pour le ski de fond. Pour le travail, je n’ai pas recommencé, quelques heures et j’étais fatigué. 40 heures par semaine et il ne faut pas que tu arrêtes, ce serait trop dur. »
« Ce n’est pas un arc-en-ciel à tous les jours. Je remercie Dieu de m’avoir donné la vie encore. Maintenant, je prends davantage le temps de parler aux gens. Quand j’ai eu mon permis de conduire il y a 30 ans, je l’ai signé pour le don d’organes. Aujourd’hui vous comprenez la grande importance que peut avoir ce geste, j’encourage les gens à le faire », a conclu Alain Gagnon, âgé de 48 ans.
1000 QUÉBÉCOIS EN ATTENTE
Transplant Québec rappelle que plus de mille Québécois sont présentement en attente d’une transplantation d’organes et que pour ces personnes gravement malades, chaque consentement compte. En effet, toute personne qui dit « oui » au don d’organes a le pouvoir de sauver jusqu’à 8 vies et redonner la santé à 20 personnes. Au cours de la dernière année, 458 Québécois ont bénéficié d’une transplantation, grâce à la générosité de 154 donneurs décédés.
Comparativement à l’année précédente, le nombre de donneurs a diminué au Québec. En raison d’une absence de consentement, un peu plus de 40 % des références pour don d’organes potentiel à Transplant Québec ne peuvent être acceptées. Les donneurs d‘organes sont rares : il y a un donneur potentiel pour 100 décès survenant à l’hôpital. Près de la moitié des personnes greffées du rein sont ensuite en mesure de retourner sur le marché du travail.
2 commentaires
L'an passé ma tante Suzanne Marquis D'Amours est décédée et grâce à sa générosité, elle a sauvée la vie de 3 autres personnes
Alors signée votre carte vous aussi
Alain Gagnon