La suspension de 2 employées du Centre de jour dénoncée
Rivière-du-Loup – Deux employées du Centre de jour de Rivière-du-Loup ont été suspendues par l’administration du CISSS cinq jours sans salaire et étaient de retour au travail le mercredi 13 mai, une situation dénoncée en point de presse par les syndicats.
Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), demande que le salaire des employées suspendues leur soit versé et que les lettres inscrites à leur dossier soient effacées.
«Ces employées ont été punies parce qu’elles ont dit la vérité et expliqué la situation des transferts de services aux bénéficiaires. On est loin de la valorisation et du respect qui doit exister dans ce milieu de travail», a-t-elle décrié. Elle exhorte les ministres Barrette et D’Amour à s’impliquer et agir dans ce dossier.
Le centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) a refusé de commenter l’affaire sur la place publique, soutenant qu’il s’agit de mesures administratives.
RÉDUCTION DE SERVICES?
Le CISSS affirme qu’il ne s’agit pas de coupes, mais d’une «réorganisation de l’offre de services». «Présentement l’offre est de 10h30 à 14h30, les gens peuvent fréquenter le Centre de jour, avec un volet transport et des activités de groupe», a expliqué Cathy Bérubé, directrice du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées.
Selon l’organisation, cette offre comportait des lacunes. La proposition actuelle comprend un répit pour les personnes âgées au besoin au Centre de jour et un lien avec les organismes communautaires.
«Par exemple, un usager qui a une blessure à l’épaule serait traité par un physiothérapeute en CISSS. Dès qu’il deviendrait autonome, il serait pris en charge par l’organisme communautaire qui demeure en lien avec le physiothérapeute traitant» a-t-elle illustré. Pour le moment, un seul organisme de Rivière-du-Loup a signé une entente avec le CISSS.
«La Société Alzheimer a accepté de collaborer. La clientèle n’est pas encore transférée, on attend que tout soit mis en place avant pour bien l’accueillir», a expliqué Mme Bérubé.
Une situation que l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) du Bas-Saint-Laurent dénonce vertement. «Il ne faut pas balayer les services dans la cour des organismes communautaires simplement pour économiser de l’argent. Ce que le CISSS veut faire, c’est transférer la clientèle vers le communautaire» a expliqué le responsable politique de l’APTS, Sylvain Lirette.
4 commentaires
Les organismes communautaires ne sont plus capables de répondre à leurs engagements présentement,comment vont-ils faire pour se procurer des bénévoles compétents avec cette clientèle?
C'est d'une tristesse
P.Landry