Plusieurs changements à venir au sein des commissions scolaires
Rivière-du-Loup - S'adressant ce matin aux membres de la Fédération des commissions scolaires du Québec réunis en congrès, le ministre de l'Éducation François Blais a indiqué qu'un vaste projet de loi était en préparation et qu'une décentralisation des pouvoirs vers les écoles était dans la mire du gouvernement.
Révision de la taxation scolaire, changements dans le mode de gouvernance, abolition des élections scolaires, fusion de commissions scolaires, les rumeurs vont bon train et le ministre Blais a soulevé plus d'interrogations qu'il a donné de réponses vendredi matin.
TAUX DE PARTICIPATION ANÉMIQUE
Malgré un taux de participation frisant l'indifférence totale aux plus récentes élections scolaires du mois de novembre dernier à 4,86%, la Fédération des commissions scolaires du Québec dénonce vertement l'intention du gouvernement d'abolir ces élections.
En conférence de presse aujourd'hui, la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, Josée Bouchard, a été ferme à l'égard du gouvernement.
« Nous ne laisserons pas le gouvernement priver la population d'un palier démocratique enraciné dans le développement des régions du Québec. Nous n'accepterons jamais que sans débat, pour des raisons qui sont loin de viser une meilleure qualité de l'enseignement, il abolisse le droit des citoyens de choisir, au suffrage universel, celles et ceux à qui nous voulons confier la gestion de nos institutions scolaires ».
RÉACTION D'ÉDITH SAMSON
Édith Samson, présidente de la Commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup, a vivement réagi lorsque jointe par Info Dimanche. «Je suis contre l’institutionnalisation de l’éducation. On ne peut pas avoir des commissaires nommés par le ministre.» Selon elle, les élections scolaires sont et doivent demeurer démocratiques, nonobstant le taux de participation aux élections scolaires.
Elle évoque qu’une meilleure diffusion de l’information, voire un regroupement des élections scolaires à celles municipales et même provinciales seraient peut-être une voie à envisager. « L’éducation, c’est la formation des citoyens de demain. On ne peut pas hypothéquer le système actuel, sinon ce sont les générations futures qui écopent», laisse-t-elle entendre.
Elle ajoute ne pas être contre l’optimisation des procédés, mais contre les fusions mur à mur. «On a déjà commencé à regrouper certaines façons de faire, mais vous savez, le territoire des commissions scolaires de Kamouraska-Rivière-du-Loup et du Fleuve-et-des-Lacs est immense», laissant entendre qu’il serait illusoire et surtout ineffectif de regrouper purement et simplement les deux entités actuelles.
4 commentaires
Un peu de lucidité sinon d'objectivité ne ferait pas de tort!
Encore une fois, ces gens n'ont d'autre argument à donner que le bien-être des élèves dont on ne sait comment ils s'y prennent pour le mesurer.
Ils avaient intérêt à revoir la définition de la démocratie avant d'en parler, eux qui préfèrent de loin dire n'importe quoi que de reconnaître l'évidence.
Et ils veulent être crûs après ça! Foutaise.
Finis les gros partys à même les taxes des citoyens...Si au moins, ils vous apprenaient comment vous y prendre pour utiliser cet argent à meilleur escient?
L'école au service de ceux qui en vivent et non aux élèves; voilà où nous en sommes après avoir tant investi pour en arriver à former des volontaires trop souvent ignares.
Que le sport chez nos jeunes soient une nécessité, personne n'en doute, mais comme toujours, trop c'est comme pas assez.
Pendant ce temps là, il s'en trouve beaucoup trop qui ne savent lire, écrire et compter correctement. Bonne façon d'entretenir ces gens dominés par ces quelques personnes qui aiment penser pour les autres.