Le Collège Notre-Dame innove avec une micro-entreprise écologique et un toit vert
Gabrielle Forest-Dionne et Andréane Veilleux, entourées de la responsable de la cafétéria, Ève St-Laurent, de Raymonde Côté de Botanix et de Patrick Le Brasseur.
Le Collège Notre-Dame produit lui-même, grâce à ses installations uniques, le compost utilisé pour enrichir la terre de ses cultures.
Plusieurs bacs à plantation sont identifiés par un nom rappelant les élèves qui ont participé à la réalisation du projet.
Au total, 23 variétés de fruits, légumes, fines herbes et fleurs ont été mises en terre sur le toit vert urbain.
Le Collège Notre-Dame cherchait une façon de recycler ses vieux pupitres. Ils ont maintenant une deuxième vie comme bacs à plantation.
Rivière-du-Loup – Framboises, raisins, carottes, artichauts…toutes sortes de fruits et légumes poussent en ce moment sur le nouveau toit vert urbain du Collège Notre-Dame. Un aménagement unique à Rivière-du-Loup qui s’inscrit dans le lancement d’une micro-entreprise à vocation écologique.
Nommée «Terre-à-Terre», la micro-entreprise à but non lucratif est une initiative du professeur de sciences Patrick Le Brasseur. L’année dernière, il avait eu l’idée de «créer une micro-entreprise entièrement verte, à la fois écologique et scientifique, qui puisse permettre aux élèves d’acquérir et d’appliquer des notions d’entrepreneuriat et de science, ainsi que des techniques de culture horticole et maraichère».
Cet automne, le projet a été lancé et rapidement des élèves se sont élevés pour porter le projet. C’est le cas d’Andréane Veilleux et de Gabrielle Forest-Dionne, finissantes du Collège, qui par leur rôle de coordonnatrices de la micro-entreprise, ont réalisé de nombreuses tâches pour assurer sa saine gestion.
« On est deux filles qui ont le côté environnemental assez fort […] Même si c’est un petit geste, pour nous, ça vaut de l’or et c’est gros, on fait une différence », a déclaré Andréane, avec le sourire. « Qui sait, peut-être que nos enfants pourront en profiter. »
« Ce projet-là, c’est une expérience incroyable. C’est vrai que ça n’a pas toujours été facile, on a eu des commentaires négatifs, mais on s’est toujours encouragées à ne pas lâcher et aujourd’hui on est fières», a ajouté Gabrielle, qui à travers ses études collégiales l’an prochain, formera la nouvelle équipe responsable de la micro-entreprise.
COMPOSTAGE
Initiative verte d’un bout à l’autre, Terre-à-Terre utilise de vieux pupitres comme bacs de plantation et le reste des installations est fait de matériaux recyclés.
Les cultures sont aussi enrichies d’un compost produit sur place, grâce aux matières composables et recyclables récupérées à la cafétéria et à la salle de récréation du Collège, où la majorité des élèves dinent. Éventuellement, les fruits, légumes et fines herbes récoltés seront cuisinés à même cette cafétéria ou seront écoulés sous forme de paniers alimentaires à l’intention des familles moins nanties.
FIBRE COMMUNAUTAIRE
« Avec ce projet-là, l’école veut offrir aux étudiants un cadre éducatif un peu plus concret, responsable et pragmatique. On veut développer la fibre communautaire en développant des collaborations avec des partenaires pour montrer aux jeunes que lorsqu’on développe du communautaire, tout le monde devient meilleur », a indiqué M. Le Brasseur, qui a également dit s’être inspiré du Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ).
Pourvu d’un budget très limité, l’équipe du Collège a pu compter sur le soutien de Premier Tech et de l’Union des Jardiniers/Botanix, qui ont respectivement fourni le substrat nécessaire à l’aménagement des bacs de culture et tous les semis.
« Je suis grandement surprise du travail des jeunes. Ils sont sérieux, impliqués et tout est bien planifié […] Les encadrer, j’adore ça », a souligné Raymonde Côté de Botanix. Mme Côté a donné des ateliers sur les techniques de culture, en plus d’épauler les élèves lors de l’activité de plantation tenue le 29 mai.
Dans une prochaine phase, Patrick Le Brasseur compte continuer à développer le projet, mais souhaite surtout que les élèves le portent eux-mêmes, ce qu’ils ont déjà commencé à faire, note-t-il. Cet été, des groupes d'élèves se relaieront pour entretenir le toit vert et veiller aux récoltes, le cas échéant. Puis, l’ajout d’un volet acéricole et la construction d’un système de récupération et de stockage des eaux de pluie sont dans les plans pour l’an prochain.
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