Rivière-du-Loup – Le ministre délégué aux Transports et à l'Implantation de la stratégie maritime et ministre responsable des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Jean D'Amour, a mentionné aux 280 personnes présentes au diner organisé par la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup qu’il y a de l’argent pour les projets d’ici dans la Stratégie maritime du Québec.

L’aménagement du Carrefour maritime de Rivière-du-Loup, une zone industrialo-portuaire au sud du port de mer Gros-Cacouna, une reconnaissance pour les services de traversiers de Trois-Pistoles et du lac Témiscouata sont des projets précis que le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata entend réaliser avec la contribution d’intervenants du milieu.

Au cours de ce diner tenu à l’Hôtel Universel, le ministre D’Amour a rappelé qu’une somme de 1,5 milliard de dollars est disponible sur cinq ans et que 300 millions $ sont réservés pour réaliser 10 zones industrialo-portuaires. « La Stratégie maritime bénéficiera aux grands centres urbains mais elle est surtout un outil de développement pour chacune de nos régions » a-t-il souligné.

GROS-CACOUNA

M. D’Amour a énuméré des axes de développement maritime présents en Gaspésie et aussi à Rimouski dans le Bas-Saint-Laurent, puis il a abordé un important dossier pour la région du KRTB, soit le port de mer Gros-Cacouna.

« À Cacouna, on peut parler d’une nouvelle relance du port de mer, elle figure aux premières loges. On va faire en sorte de développer le port de Gros-Cacouna » a indiqué le ministre. Il a notamment parlé de transbordement de camions avec la concrétisation du projet de rampe d’accès, un dossier qui existe depuis plusieurs années dans les tiroirs de la corporation du port de mer. Concernant plus spécifiquement la zone industrialo-portuaire, M. D’Amour a signifié que c’était la première qu’il annonçait.

Le ministre a également indiqué qu’il fallait analyser la possibilité d’y ajouter une voie ferrée. « Il y a un projet près de la voie ferrée à Pohénégamook et de l’intérêt pour le transport maritime. (…)  Le transport par camion, ferroviaire et maritime, c’est complémentaire » a soutenu Jean D’Amour.

Concernant le processus pour céder certains ports par le gouvernement fédéral, le ministre québécois a indiqué que l’argent devait être également au rendez-vous pour son entretien pendant une vingtaine d’années. « Je ne suis pas totalement désintéressé, mais encore faut-il connaître les implications financières que ça représente. (…) En même temps qu’il y aura une politique de dessaisissement qui nous vient du gouvernement fédéral, je suis convaincu qu’il y aura une politique de transfert sur le plan financier. »

CARREFOUR MARITIME : BIENTÔT

Quant au Carrefour maritime de Rivière-du-Loup, le ministre a été beaucoup plus précis tout en expliquant que le projet a été reçu de façon très positive par son gouvernement. « C’est un outil de développement majeur. Il devrait y avoir une annonce dans les trois prochaines semaines et la première pelletée de terre au printemps prochain » a précisé M. D’Amour.

TRAVERSE À L’ANNÉE

Jean D’Amour n’a pas abordé le projet d’un traversier à l’année entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon devant l’assistance. Répondant aux questions des journalistes, il a indiqué ce qui suit : « Lorsque l’on va planifier l’arrivée d’un prochain navire à Rivière-du-Loup, et ça c’est en novembre que je devrais avoir la réponse sur le type de navire qu’il nous faut, c’est à ce moment-là que je vais pouvoir planifier. Et j’ai vérifié, le N.M. Trans-Saint-Laurent peut fonctionner dans les glaces sauf que si jamais il arrive un bris majeur, on risquerait de compromettre une saison touristique comme celle que l’on vit présentement. Alors moi je pense que la solution pour une traverse à l’année longue, je suis très favorable à ça, mais ça vient avec le prochain navire. »

AUTRES TRAVERSIERS

M. D’Amour a aussi mentionné que la Stratégie maritime permettra de reconnaitre officiellement les services de traversier de Trois-Pistoles et du lac Témiscouata. « Il y a de la place pour une reconnaissance », a-t-il commenté.

« Les occasions de développement en lien avec le secteur maritime sont présentes partout au Bas-Saint-Laurent, que ce soit à Cacouna, à Matane, à Rimouski ou à Rivière-du-Loup. Aujourd'hui, il ne tient qu'à nous de les saisir et d'en faire ressortir des bénéfices concrets pour l'ensemble de notre communauté », a conclu Jean D’Amour qui visitera une trentaine de villes au Québec pour présenter la Stratégie maritime.

Le gouvernement du Québec soutient que la Stratégie maritime entrainera d'ici 2030 la création de près de 30 000 emplois et des investissements de plusieurs milliards de dollars, dans toutes les régions du Québec.