Vos restes de tables transformés en carburant
Cacouna – Mise en marche au mois de février dernier, l'usine de biométhanisation située sur le site de Rivière-des-Vases à Cacouna termine cet été sa période de rodage, alors que les premiers litres de méthane destinés à la consommation seront livrés au mois de septembre.
En vertu d’une entente avec Gaz Métro, qui s’est engagé à acheter 50 % de la production au départ, le directeur général de la SÉMER, Serge Forest, ne ferme pas la porte à un élargissement de ce partenariat, sachant que le marché du biocarburant est en expansion.
NE JETEZ PAS N’IMPORTE QUOI
Les déchets organiques que vous placez dans votre bac brun sont acheminés à l’usine où ils sont triés, broyés et décontaminés, avant d’être utilisés pour produire du méthane liquéfié, ou biocarburant.
Serge Forest indique que la quantité de matière est acceptable. C’est plutôt en termes de qualité qu’il y a place à amélioration. « Ce qui se passe, c’est que beaucoup de gens mettent des branches dans leur bac brun. Aussi du foin, de grandes herbes et des sacs de plastique. Tout cela bloque les équipements (…) Ça nous cause beaucoup de problèmes. Ça ne brise pas nécessairement les équipements, mais ça ralentit considérablement la production. Parfois, on retrouve même des morceaux de métal (!) qui eux, peuvent briser nos équipements », raconte-t-il.
CONSCIENTISATION
Malgré tout, M. Forest est optimiste lorsqu’il nous a fait visiter l’usine de biométhanisation construite au cout d’environ 27 millions de dollars. Il rappelle qu’il y a quelques années, lors de l’arrivée du bac bleu et du recyclage, les gens étaient plutôt réfractaires au changement. Aujourd’hui toutefois, force est d’admettre que la grande majorité des citoyens participent à la collecte des matières recyclables et que bien peu ignorent quoi mettre dans leur bac bleu.
Serge Forest estime qu’il en ira de même pour la collecte des matières organiques et du bac brun, qu’il faut simplement donner un peu de temps à la population. « Ce sera la normalité un jour. Nos enfants ne connaitront rien d’autre. Même ma fille de 17 ans se demande pourquoi les gens jettent leur restes de table dans la poubelle. C’est dans son éducation, nous faisons du compost à la maison depuis qu’elle est toute petite. Et en plus, en 2020, en vertu de nouvelles normes gouvernementales, il sera interdit d’enfouir des matières organiques dans les sites d’enfouissement traditionnels », conclut-il.
4 commentaires
Comme disaient si bien mes parents: "Vide ton assiette sinon tu passes sous la table."
Quand à produire des gaz liquifiés qui vont polluer l'environnement de toute façon, je préfère nourrir les corneilles. Elles produisent au moins des gaz naturels.
J'attends de voir le jour où mes taxes diminueront à cause de la méthanisation qui profitera à vous savez qui?
J'aimerais que vous nous expliquiez qui, selon vous, va profiter de la méthanisation?
Par ailleurs, dans une phrase vous dites que vous n'avez pas de reste de table et dans la suivante vous dites que vous préférez nourrir les corneilles. C'est pas la cohérence qui vous étouffe!
Vous n'avez pas de reste de table? Ça doit être parce que vous mangez toujours au restaurant... N'importe qui qui cuisine et mange à la maison doit jeter du gras de viande, des pelures de fruits ou de légumes, de la peau de poulet, etc.
Il serait peut-étre souhaitable pour vous d'ouvrir un peu votre esprit et de vous départir de vos oeillères...