Ville de Rivière-du-Loup
Un deuxième appel d’offres permet d’économiser 45 000$
Rivière-du-Loup – Une économie de 45 000$ a été réalisée par la Ville de Rivière-du-Loup en retournant en deuxième appel d’offres peu après avoir demandé l’aide de l’Unité permanente anti-corruption (UPAC) dans le dossier de l’entretien ménager de ses immeubles, en juillet.
Pour l’entretien de la Maison de la culture seulement, la Ville a pu remarquer une diminution de la facture de 20 %. Les contribuables économiseront donc globalement 45 000 $ sur trois ans, durée du second appel d'offres.
«On veut bien donner l’exemple pour l’achat local, mais on ne peut pas éliminer qui que ce soit non plus. La Ville ne veut pas nuire au processus d’appels d’offres», a souligné le maire Gaétan Gamache. Trois entreprises de Rivière-du-Loup, une de Lévis et une autre de Thetford Mines ont participé aux soumissions.
Toutes les compagnies qui s’étaient manifestées lors du premier appel d’offres du début du mois de juillet ont été contactées par courrier par la Ville de Rivière-du-Loup afin de les informer de la situation, selon le maire Gaétan Gamache.
Le 6 juillet, l’appel d’offres avait été annulé lors de la séance du conseil municipal puisque l’administration avait des raisons de croire que les offres avaient été truquées.
PAS DE RÉPONSE POUR L'UPAC
Refusant d’expliquer ce qui a mis la puce à l’oreille de l’administration concernant un possible stratagème de collusion, le maire estime avoir fait preuve de rigueur dans le dossier. «On est en 2015. Avec la Commission Charbonneau et tout ce qui se passe présentement, il faut faire preuve de vigilance et ne rien laisser passer.»
S’estimant laissé de côté, le propriétaire de l’entreprise Sani Express, Gaétan Bouchard, a envoyé une mise en demeure à la Ville qu’il accuse de vouloir salir son nom. Ce dernier avait soumissionné lors du premier appel d’offres de la Ville, mais aurait omis de le faire au second.
8 commentaires
Il aurait sûrement payé moins cher,,,,mais sa grosse tête de cochon n'a pas compris.
Le processus d'attribution des contrats publics devrait toujours se faire comme avec certaines entreprises privées, par enchères inversées. Sur internet, de telle heure à telle heure, tu vois le prix de départ et en temps réel tu vois le prix baisser au fur et à mesure que les différents soumissionnaires se relancent. Si à la fin de la période d'enchères le prix n'est pas assez bas à ton goût, tu rajoutes un 5 ou 10 minutes supplémentaires. Il se sauverait des millions de dollars à chaque année.
Voici ce que les grande compagnies Françaises avaient à dire au sujet des enchères inversée au niveau des services :
D'ailleurs, de nombreuses entreprises comme Bouygues Telecom, Pfizer ou Eiffage, ne souhaitent pas recourir aux enchères en ligne pour acheter des prestations dans la sécurité, la propreté, le nettoyage ou l'accueil.
les enchères inversées constituent une «pratique déviante» qui ne permet pas de connaître la capacité financière et opérationnelle des participants proposant les prix les plus bas. Pour remporter un appel d'offres par enchères inversées, certaines sociétés sont en effet prêtes à «brader» leurs prestations. Ce qui peut engendrer des conséquences dramatiques. «En effet, 70% des sociétés de sécurité ayant remporté, par ce biais, l'appel d'offres lancé en 2005 par France Télécom, ont déposé leur bilan dans la même année», assure Jean-Luc Lattuca.
Bref avec des enchères inversé au niveau des services, le risque d'avoir a payer plus suite à la faillite du soumissionnaire est très grand. Et s'il en fait pas faillite, la possibilité d'avoir un service de piètre qualité est plus que probable car la compagnie se devra d'employer des gens sans compétence ni expérience.