Suicide d’un adolescent: la coroner formule ses recommandations
Trois-Pistoles - Le 7 juillet dernier, la coroner Renée Roussel a formulé ses recommandations à la suite du décès, en aout 2013, d’un adolescent de 17 ans à Trois-Pistoles. Ce dernier, qui avait déjà tenté de se suicider, est décédé des suites d’une intoxication volontaire à l’insuline.
Le jeune homme se trouvait alors à son appartement. Malgré son jeune âge, il y vivait seul, mais sous la supervision du Centre jeunesse. L’adolescent d’origine biélorusse a été confié, à sa propre demande, à la Protection de la jeunesse dès l’âge de 10 ans. Il avait été adopté par des parents québécois à l’âge de sept ans.
Le journal La Presse, sous la plume de la journaliste Gabrielle Duchaine, trace le parcours chaotique d’un adolescent que ses parents adoptifs qualifient de «très attachant».
RECOMMANDATIONS
Dans son rapport, la coroner Renée Roussel pointe du doigt des problèmes de communication entre les intervenants du Centre jeunesse et du réseau de la santé, mais aussi de formations. Elle formule de nombreuses recommandations afin d’éviter que pareille situation ne se reproduise.
Ainsi, elle suggère au ministère de la Santé et des services sociaux d’inviter la Table responsable de la révision du «Protocole d'intervention en situation de problématique suicidaire», destiné aux centres jeunesse, à finaliser leurs travaux dans les meilleurs délais.
CISSS
Elle presse notamment la direction du Centre intégré de santé et des services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent à former le plus rapidement possible tous ses intervenants de premier niveau oeuvrant dans les centres jeunesse dès la disponibilité de la formation adaptée pour eux et basée sur «Intervenir auprès de la personne suicidaire selon les bonnes pratiques». La coroner y souligne que la formation antérieure à 2011 n’est tout simplement «plus du tout à jour».
Elle recommande au CISSS du Bas-Saint-Laurent de débuter «les travaux pour que soit élaboré un protocole de prise en charge conjointe, par les centres jeunesse et les services de première et deuxième ligne en santé mentale, des anciens centres de santé et de services sociaux de la région du Bas-Saint-Laurent pour la clientèle des centres jeunesse aux prises avec des problématiques suicidaires.»
Elle recommande aussi au CISSS de s'assurer «que tous les intervenants clés de tous les établissements de la région ont reçu cette formation depuis 2011, et ceci dans les meilleurs délais.»
MÉDECINS
Quant à la première tentative de suicide de l’adolescent, Renée Roussel s’est dite étonnée de voir que le geste a été qualifié de «parasuicidaire» dans le dossier médical du Centre hospitalier de Rimouski. Elle relève aussi l’absence de mention concernant «l'orientation de l’adolescent vers des ressources psychosociales de leur centre de santé et de services sociaux, comme si de facto, c'était les intervenants du Centre de protection de l'enfance et de la jeunesse qui devaient tout assumer.»
En ce sens, elle recommande au CISSS du Bas-Saint-Laurent de prendre «les mesures nécessaires afin qu'une meilleure formation soit offerte aux médecins de sa région, tant aux médecins de famille qu'à certains spécialistes (pédiatres, psychiatres et internistes entre autres,) et fasse preuve d'innovation dans ses mesures pour les inciter fortement à y participer.»
2 commentaires
Oups! Désolée mon pinson est décédé sans que je ne m'en aperçoive. Je dois faire le nécessaire. C'est comme ça qu'on dit? ... La vie devant soi. Certes! À faire quoi? Ah! on me dit à l'instant que c'est à l'ordre du jour. Chouette, nous allons avoir un autre beau projet de société!
C.