Allusions de collusion: Sani-Express se défend
Rivière-du-Loup – Le propriétaire de l’entreprise de nettoyage Sani-Express, Gaétan Bouchard, ne décolère pas. Il a envoyé une mise en demeure le 23 juillet à la Ville de Rivière-du-Loup qu’il accuse de vouloir salir son nom. Ce dernier affirme qu’il la talonnera jusqu’à ce qu’il obtienne des excuses.
L’entreprise d’entretien ménager avait soumissionné lors du premier appel d’offres concernant l’entretien des bâtiments municipaux, mais a omis de le faire au second.
De son côté, la Ville affirme qu’une lettre a été envoyée par courriel le 7 juillet à tous les soumissionnaires du premier appel pour les informer de son annulation et les prévenir du lancement d’un deuxième, plus tard en juillet. M. Bouchard persiste à dire que même si la Ville a envoyé un message et reçu un avis de réception, lui, ne l’a pas reçu.
Ce à quoi le maire Gaétan Gamache a répliqué «c’est impossible qu’il n’ait pas été invité. Nous sommes passés par le système électronique d’appels d’offres du gouvernement du Québec. Quand c’est notre métier de faire des soumissions, vérifier les appels d’offres est de notre responsabilité». Le propriétaire de Sani-Express affirme toutefois que le montant de leur offre n’aurait pas changé. «On ne passe pas tout notre temps sur Internet non plus», s’exclame-t-il.
FAIRE BAISSER LES COÛTS
Aux dires de M. Bouchard, les soumissions retenues cette année sont similaires au montant qui avait été accepté il y a cinq ans.
«Il voulait faire baisser les prix. Félicitations monsieur le maire, 5,7 % (de diminution) il faut le faire. Le prix du soumissionnaire du contrat de la Maison de la culture est similaire ou presque pareil qu’il y a cinq ans, quand nous avions soumissionné à 1 000 $ de plus», a-t-il soutenu. «Si les entrepreneurs sont soupçonnés de collusion, pourquoi les ont-ils réinvités lors du deuxième appel d’offres ?», fulmine Gaétan Bouchard.
COLLUSION?
Il affirme que son entreprise a été salie par les propos tenus dans le procès-verbal de la Ville du lundi 6 juillet, «…des motifs raisonnables de croire que certains ou l’ensemble des soumissionnaires ont truqué leur offre ou se sont adonnés à de la collusion dans la préparation de leur soumission…». Il ne souhaite en aucun cas être associé à certains ou l’ensemble des soumissionnaires.
Gaétan Bouchard désire avant tout défendre ses intérêts, affirmant qu’il s’occupait du contrat de l’entretien ménager de la Maison de la culture depuis 17 ans. «Nous ne sommes pas tous des voleurs à Rivière-du-Loup. On n’est pas à la Commission Charbonneau!»
M. Bouchard a rappelé que la compagnie doit se garder une marge de profit d’au moins 8 à 10 % afin d’être rentable lors de la réalisation de ce genre de travaux. Il reproche également à la Ville d’avoir octroyé ce contrat à une firme de l’extérieur de Rivière-du-Loup.
4 commentaires
Sans farce, je pense que M. Bouchard en profite à plein pour se faire de la publicité à rabais
Quand on prend des décisions personne n'est à l'abri de se tromper, je pense que la "Ville" a fait de son mieux.