Mobilisation contre UberX à Rivière-du-Loup
Rivière-du-Loup - L’industrie du taxi vit une période trouble alors qu’elle se dit menacée par le transport illégal et plus particulièrement par celui offert par UberX. C’est en ce sens que les travailleurs du taxi ont tenu une journée nationale de mobilisation mardi.
À Rivière-du-Loup, les chauffeurs de Taxi Beaulieu ont manifesté en silence devant les bureaux du député et ministre Jean D’Amour.
Une dizaine de véhicules de la flotte de Steeve Malenfant, propriétaire de Taxi Beaulieu, était immobilisés devant le 320, boulevard de l’Hôtel-de-Ville. La faute à UberX, entreprise américaine, qui non seulement échappe tout contrôle fiscal, mais dont les chauffeurs ne possèdent pas le permis de classe 4C pourtant obligatoire.
Steeve Malenfant a donc rencontré le personnel du député de Rivière-du-Loup – Témiscouata afin de leur expliquer ses doléances. «Je leur ai demandé de nous protéger, de protéger les régions. On supporte nos collègues de Montréal et Québec, mais même ici il y a du taxi au noir. Le problème c’est que nous sommes assujettis à de nombreuses règles et nous devons débourser beaucoup de frais alors qu’Uber arrive et n’a pas de compte à rendre.»
Ce dernier soutient que les nouvelles règles auxquelles doivent s’assujettir les entreprises des grands centres sont particulièrement restrictives, au point de menacer l’industrie en région. «Si le ministre Poëti décide de sortir les lois qu’il impose sur l’ile de Montréal pour les généraliser au Québec, je crois que des taxis vont fermer, car ils ne seront pas capables de suivre», poursuit M. Malenfant.
TAXI
À Rivière-du-Loup, un chauffeur «vaillant» travaillera entre 50 et 70 heures par semaine. Son salaire oscillera entre 20 et 24 000 $ brut par année. «Il sera content s’il fait entre 350 à 400 $ par semaine. Le permis est plus difficile à obtenir», ajoute-t-il.
Taxi Beaulieu dispose d’une flotte de 15 véhicules. «On a des assurances ‘’taxi-pack’’. Si on a un accident de la route, ce n’est pas la SAAQ qui paie, mais nos assurances. C’est un minimum de 1 500 $ à assurer, plus l’immatriculation de 950 $ et le reste. On a des frais importants», lance le propriétaire de l’entreprise.
Uber a tout récemment proposé à Québec de payer une taxe de 0,10$ la course. «C’est n’importe quoi, réplique Steeve Malenfant. Moi si je fais un transport de taxi avec vous, je donne 0,22$ de taxes du kilomètre roulé avec le client, c’est complètement inégal. Nos plaques sont à 950 $ alors qu’UberX ne défraie que 248$. Et je ne parle même pas de nos inspections mécaniques aux trois mois.»
6 commentaires
Bonne chance Steve mais compte pas trop sur les gouvernement pour te protéger. La vague est très forte, presqu'un tsunamie.