X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Sans l'aval du gouvernement

La Première Nation Malécite de Viger émet des permis de construction

durée 2 septembre 2015 | 06h27
  • Info Dimanche
    Par Info Dimanche

    [email protected]

    Cacouna – Afin de répondre aux demandes de ses membres qui souhaitent établir des campements en forêt et ainsi reprendre contact avec leur territoire et leur culture, la Première Nation Malécite de Viger (PNMV) s'est dotée d'une «Politique d'établissement de campements» et a récemment émis deux permis de construction de campements à deux membres Malécites.

    Le hic, c'est que la PNMV n'a obtenu l'accord d'aucun palier de gouvernement pour ce faire. Déplorant le fait d' avoir effectué de nombreuses démarches toutes aussi infructueuses les unes que les autres auprès des instances gouvernementales depuis 2011, les Malécites ont rédigé et adopté leur propre politique d’établissement de camps et ont délivré deux permis récemment. 

    «C’est donc suite à cette série de revers successifs depuis 2011 que la PNMV a décidé d’aller de l’avant sans plus attendre et de s’affirmer en tant que Première Nation. Nous avons donc rédigé et adopté notre propre politique d’établissement de camps autochtones, et nous l’appliquons maintenant avec la conscience en paix puisque notre volonté de concertation avec le milieu fut largement démontrée», mentionne Amélie Larouche, responsable des enjeux environnementaux à la PNMV.

    La PNMV dit avoir agi de bonne foi en prônant le partenariat tant avec ses vis-à-vis du gouvernement du Québec qu’avec les gestionnaires de territoires structurés, mais la notion d’acceptabilité sociale ne peut plus prévaloir sur l’application des droits de cette Première Nation. «Le principe d'acceptabilité sociale nous a rendus invisibles aux yeux des Bas-Laurentiens et nous a éloignés de notre culture», souligne Amélie Larouche.

    Elle ajoute: «Aujourd’hui, il y a urgence de s'affirmer et la PNMV a entrepris d'octroyer à quelques-uns de ses membres ses propres permis d’aménagement de sites de camps, de construction de camps et de coupe de bois de chauffage pour usage personnel. Ces permis sont préalablement soumis à une évaluation environnementale interne; il va de soi que nous avons veillé et continuerons à prévenir la direction régionale du Bas-Saint-Laurent du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) afin qu’elle puisse transmettre à ses partenaires l’information sur la tenue de nos pratiques traditionnelles sur les différents territoires publics situés dans notre territoire ancestral le Wolastokuk.»

    À propos de la Première Nation Malécite de Viger (PNMV)

    La Première Nation Malécite de Viger est administrée par 4 chefs conseillers et une Grand Chef, et dessert 1 520 membres actifs ayant subi la dispersion géographique. La PNMV est une Première Nation sans réserve habitée, et elle occupe un bureau administratif établi sur une superficie de 0,2 hectare - la plus petite au Canada - localisée sur la rue de la Grève à Cacouna. Elle dispose aussi de 169 hectares à Withworth, dans un secteur à vocation industrielle.

     

    commentairesCommentaires

    0

    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    Publié à 6h54

    Les travaux du Monastère Sainte-Claire pourront être lancés 

    Le projet visant la conversion du monastère Sainte-Claire en logements abordables a franchi une nouvelle étape, le 16 septembre, à Rivière-du-Loup. Après la tenue d’une consultation publique sur la mise à jour du projet, les élus ont adopté une série de résolutions permettant au promoteur de lancer les travaux dès cet automne.  Près d’un an et ...

    Publié à 6h32

    La tombola-bénéfice de la Fondation du Collège Notre-Dame est de retour

    La Fondation du Collège Notre-Dame de Rivière-du-Loup tiendra sa 8e tombola-bénéfice, le samedi 26 octobre à 19 h à l’Hôtel Levesque. Pour l’occasion, Dany Deschênes et Mario Landry coanimeront cette soirée dynamique et décontractée en présence du président d’honneur, Yoland Larouche. Encan silencieux, à la criée et grands prix seront en ...

    Publié à 5h02

    Sécurijour sensibilise plus de 100 enfants aux dangers de la ferme

    Plus d’une centaine d’enfants bas-laurentiens auront été sensibilisés, en 2024, aux différents dangers présents sur les entreprises agricoles grâce aux ateliers Sécurijour organisés par la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent. Le dernier en lice est prévu le samedi 28 septembre au garage de mécanique agricole des Centres de formation ...