Les enseignants augmentent la pression pour la rentrée
Rivière-du-Loup – La présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, Nancy Bérubé, est très inquiète des conditions d’apprentissages des élèves des commissions scolaires de Kamouraska-Rivière-du-Loup et du Fleuve-et-des-Lacs. Plusieurs moyens de pression seront effectués cet automne afin que les conditions de travail des enseignants s’améliorent.
«Nous avons voté le 11 mai en assemblée générale notre plan d’action pour la rentrée», a-t-elle rappelé. L’enjeu crucial des négociations est la tâche enseignante.
Le contrat des enseignants comprend 32 heures de travail, mais Mme Bérubé affirme qu’ils en font beaucoup plus bénévolement, que ce soit en organisant des activités ou simplement en corrigeant à la maison. Les négociations achoppent pour le moment avec la partie patronale, qui propose de monter leur charge de travail à 35h.
Les demandes du personnel enseignant se déclinent principalement en quatre volets. «On demande plus de temps pour travailler avec les élèves pour les aider, moins d’élèves dans les classes, un déclencheur de travail pour les élèves à la formation professionnelle et nous allons faire front commun concernant les demandes salariales pour les enseignants qui commencent et qui n’ont pas de contrat complet».
Pour le moment, elle affirme les négociations semblent être dans l’immobilisme, même si plus d’une cinquantaine de rencontres ont eu lieu. «On a simplement réglé de la petite poutine jusqu’à maintenant», a-t-elle imagé.
La question de la grève sera abordée en assemblée générale à la fin du mois de septembre. Une décision sera prise par vote secret à ce moment. «Il va peut-être falloir passer à la manière ultime de se faire entendre. C’est un moment crucial pour l’avenir des élèves. Je suis très inquiète de leurs conditions d’apprentissage, surtout avec l’ajout d’élèves par classe proposé dans les négociations».
ACTIVITÉS DE PERTURBATION
Les enseignants instaureront la récréation prolongée et porteront le chandail des Extraordinaires bien visiblement pour la rentrée. Ils entendent également respecter à la lettre leur contrat de travail de 32 heures, sans bénévolat extérieur. «L’organisation d’activités et de voyages, par exemple, est faite en dehors des heures de travail comptabilisées sur notre contrat... Il va y en avoir beaucoup moins», a-t-elle complété.
La remise des notes au bulletin sera boycottée ou retardée. Les parents auront tout de même un suivi des apprentissages de leur enfant. «Le but principal de retenir les notes est de bloquer le ministère sans nuire aux élèves».
Quelques parents de la région ont été avisés que la prise de photos scolaires n’aurait pas lieu. Nancy Bérubé a tenu à rectifier le tir. «Les enseignants n’accompagneront pas les élèves lors de la prise de photos. Ils ne s’en occuperont pas». Chaque direction d’école est responsable de la logistique de cet événement.
UNE SOLUTION EN DÉCEMBRE
La présidente du Syndicat croit qu’une solution devra être trouvée avant le mois de décembre. Si ce n’est pas réglé, le gouvernement aura de la difficulté à prévoir son budget en éducation. «On tient le cap jusque-là. Les gens sont très mobilisés dans le secteur. L’éducation publique est en péril et il faut dénoncer les coupures du gouvernement de 1 G$ en cinq ans dans ce secteur. L’heure est grave et il faut bouger», a-t-elle décrié.
Du côté des commissions scolaires du Fleuve-et-des-Lacs et Kamouraska-Rivière-du-Loup, on laisse savoir que les négociations sont en cours, mais s’effectuent au niveau national. «On espère que les moyens de pression ne nuiront pas aux services aux élèves», a formulé Éric Choinière, responsable des communications pour la Commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup. Peu de commentaires ont été émis puisqu’aucune demande locale n’a été formulée.
6 commentaires
IL FAUT QUE VOUS COMPRENIEZ que, dans la majeure partie des cas, nous allons faire notre possible pour ne pas nuire aux élèves, mais il faut que vous compreniez que ce que l'on fait en ce moment, c'est pour vos jeunes.
Le gouvernement veut augmenter le nombre d'élèves en classe, nous ne voulons pas. Il ne veut pas fournir d'aide aux enfants en difficultés, nous voulons de l'aide. Il veut augmenter notre charge de travail, qui va écoper? Vos enfants. TOUT ce que l'on fait en négociations, c'est pour vos enfants!!!!!