Gestion de l'offre
Les agriculteurs manifestent à Rivière-du-Loup
Rivière-du-Loup – Une procession de tracteurs était bien visible sur le boulevard de l’Hôtel-de-Ville en fin d’avant-midi le jeudi 1er octobre. Environ 200 agriculteurs se sont rassemblés devant le bureau de campagne du candidat conservateur Bernard Généreux afin d’appeler le gouvernement à protéger intégralement la gestion de l’offre.
Les membres de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, les Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent et la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) craignent qu’une brèche soit ouverte dans la gestion de l’offre et qu’un pourcentage du marché canadien soit concédé à l’international au terme des négociations du Partenariat transpacifique sur le libre-échange (PTP).
«Je suis satisfait de la réponse des producteurs qui sont venus en grand nombre. La réponse du candidat, c’est la même que celle de tous les conservateurs. On de la misère à croire ce qu’ils disent. S’il y a des concessions d’envergure dans la gestion de l’offre, ça risque de faire mal», a affirmé Gabriel Belzile, des Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent.
Plusieurs agriculteurs présents ont dénoncé un accès supplémentaire de 17 700 tonnes de fromages subventionnés aux Européens afin de conclure un accord dans la négociation de l’Accord économique et commercial global, en 2013.
RÉACTIONS DES CANDIDATS
Le candidat conservateur Bernard Généreux est allé à la rencontre des manifestants, rassemblés devant son bureau. «Mon engagement premier est d’être à leur écoute. Si j’étais un négociateur du PTP, je travaillerais extrêmement fort pour protéger la gestion de l’offre intégralement. La réalité parfois dans les négociations, c’est qu’inévitablement il faut laisser du lest pour être capable d’arriver à ses fins», s’est-il défendu.
Bernard Généreux a rappelé que le Canada est un pays exportateur et que l’accord de libre-échange concerne 800 millions de clients potentiels. «Si le Canada était hors de cette entente, on verrait nos revenus baisser.»
François Lapointe s’est déplacé sur les lieux de la manifestation et a ravi le micro plus d’une fois afin de confronter son adversaire politique conservateur, qu’il accuse de refuser de se prononcer contre l’ouverture de pourcentage de marché aux Américains.
«Je vous le dis, si ça passe, c’est le début de la fin pour la gestion de l’offre. J’ai le sentiment fort que le gouvernement Harper veut mettre en place ce qu’il faut pour provoquer un écroulement du système gestion de l’offre», a-t-il fait valoir.
MOTEUR ÉCONOMIQUE
L’agriculture est l’un des moteurs économiques majeurs dans la région. Au Bas-Saint-Laurent, 680 entreprises sont touchées par la gestion de l’offre, ce qui représente environ 4 500 emplois.
Pour le Québec, les productions sous gestion de l’offre représentent 6 920 fermes familiales (lait, volailles, œufs), 43,2 % des recettes agricoles totales du Québec et 1,38 milliard de dollars de retombées fiscales aux niveaux fédéral, provincial et municipal.
3 commentaires
Lisez entre les lignes mes amis cultivateurs. Généreux n'a pas été en mesure de garantir intégralement la Gestion de l'offre.
On se réveille!