Rivière-du-Loup – Le commandant Robert Piché a donné quelques conférences le mercredi 4 novembre dans les écoles de la région pour raconter son expérience de pilote d’avion et revenir sur les évènements de 2001 qui l’ont rendu célèbre.

Il a également profité de son passage pour présenter une toute nouvelle bande-dessinée «Vol TS-236», publiée en septembre aux éditions Dominique et compagnie. Elle est destinée aux jeunes de 9 à 11 ans qui ne sont pas tous au courant de l’histoire, énormément médiatisée il y a 14 ans.   

Le 24 août 2001, le commandant Robert Piché était aux commandes d’un avion de 306 passagers, le Airbus A-330 entre Toronto et Lisbonne. Après un problème de carburant au beau milieu de l’Atlantique, il a réussi avec son copilote un atterrissage d’urgence sur une piste aux Açores, sans moteur, après un vol plané d’une vingtaine de minutes, sauvant la vie de tout le monde à bord.

QUESTIONS DES ÉLÈVES

Les jeunes de l’école La Croisée II ont pris la parole et ont posé quelques questions au commandant qui s’est prêté au jeu. «À quoi tu as pensé quand tu es sorti de l’avion après l’atterrisage ?» a demandé l’un d’entre eux.

«Ma première pensée, c’est que j’allais perdre ma job», a répondu le commandant Piché. «J’avais brisé l’avion, les pneus avaient éclaté parce qu’il restait seulement le freinage d’urgence pour me permettre d’atterrir», a-t-il raconté.

Un autre élève s'est aventuré un peu plus loin. «Étant donné que les moteurs n'étaient plus alimentés par le pétrole, comment avez-vous fait pour diriger l'avion? Les systèmes hydrauliques des ailerons ne fonctionnaient plus...»

Le commandant Robert Piché a été décontenancé par la précision de la question posée par cet élève d'une dizaine d'années. «Je reçois des questions très pointues parfois. Ça me surprend à chaque fois de la part de jeunes de 10 ans», a-t-il avoué. Il a par la suite expliqué que des hélices de secours installées au bout des ailes permettent au pilote de garder un certain contrôle de l'appareil. 

MESSAGE DE MOTIVATION

Il a également tenu à rappeler aux jeunes l’importance de suivre leurs rêves. «Moi je viens de Mont-Joli. Ça leur montre que même si tu viens d’une région au Québec, tu peux réussir, tout est possible», a-t-il soutenu.  

Le commandant Robert Piché est par ailleurs toujours à l'emploi d'Air Transat comme pilote. Il compte 43 années d'expérience de vol, et a accompli l'un des plus grands exploits en tant que pilote civil.