L’Isle-Verte – Selon leurs activités, les entrepreneurs établis sur le long de la route 132 à L’Isle-Verte se disent soit préoccupés, soit soulagés par l’ouverture du prolongement de l’autoroute 20 jusqu’à Notre-Dame-des-Neiges. 

Copropriétaire de L’Union des jardiniers et du Casse-Croûte des Filles, Julie Lévesque s’attend à une baisse importante de fréquentation.

« C’est certain qu’il va y avoir des conséquences. Au Casse-Croûte, nous avons des clients locaux, mais c’est beaucoup de passants. C’est ça qui nous fait le plus peur. Pourrions-nous connaitre une baisse de 50%? », se questionne-t-elle.

L’impact réel de l’ouverture du tronçon, elle ne pourra toutefois le connaitre avec certitude que dans quelques mois à la réouverture de ses commerces, puisque l’Union des jardiniers imitera bientôt le casse-croûte et fermera ses portes pour l’hiver.

« Nous allons évaluer la situation à la réouverture et nous allons ajuster le tir. Il va y avoir une période d’adaptation. Peut-être qu’il y aura un impact sur les heures d’ouverture ou sur le personnel », a-t-elle ajouté, espérant que les commerces qui attirent les clients, comme les poissonneries, poussent les automobilistes à emprunter la 132.

La situation est similaire au restaurant Le Barillet, détenu depuis 31 ans par Philippe Dionne. Il y aura des impacts négatifs, mais ceux-ci sont difficiles à évaluer pour le moment. « L’autoroute n’est ouverte que depuis quelques heures et il ne passe plus un chat devant le restaurant. Je ne la trouve vraiment pas drôle », a-t-il déclaré en fin de journée.

DU BON AUSSI

Un peu moins de quatre kilomètres plus loin, au gite Le Diplomate, on se dit plutôt content de l’annonce. Étant donné que l’établissement gagne son pain et son beurre avec ses services d’hébergement, une réduction de trafic lui est plutôt bénéfique.

« Franchement, pour nous, c’est une bonne chose. Nous allons être soulagés du bruit du trafic, notamment des camions, alors ce sera plus intéressant pour la clientèle », explique la copropriétaire Danièle Noël.

Elle croit d’ailleurs que la baisse des locations de chambres spontanées n’aura pas un impact majeur sur le chiffre d’affaires, puisque la majorité des clients font des recherches et réservent à l’avance. « Les clients qui viennent sans réserver sont souvent ceux qui veulent aller sur l’ile, mais qui manquent le bateau le soir, alors nous ne les perdrons pas. Cette situation est tout à notre avantage », a-t-elle conclu.