La pêche au corégone décevante
Saint-Juste-du-Lac – Dans le journal citoyen L’Heure Juste de Saint-Juste-du-Lac, on y apprend que la pêche au corégone a été décevante en 2015. On a même annulé le souper aux Pointus du festival de l’endroit, faute de poissons.
Joanne Marchesseault, biologiste, a rapporté dans L’Heure Juste que 2 334 corégones ont été capturés en 2015, soit l’équivalent de 32 quotas (1 quota = 72 corégones). Mme Marchesseault ajoute que «la majorité des captures fut réalisée les deux derniers soirs de la pêche». On note un total de 396 nuits-pêcheurs pour cette pêche au corégone qui s’est déroulée du 10 au 23 octobre dernier.
«Depuis 2011, les succès de pêche diminuent et les captures se font uniquement dans les deux ou trois dernières journées de pêche. Les variations climatiques observées au cours des dernières années ont pour effet de repousser à plus tard la montaison du corégone», a expliqué la biologiste.
SAUVER LA PÊCHE ET LE FESTIVAL
Joanne Marchesseault a mentionné également que plusieurs personnes lui ont demandé d’intervenir auprès du ministère de la Faune afin de pouvoir prolonger la période de pêche de quelques jours. «Vous comprendrez que ce n’est pas si simple que cela. La période et les dates de pêche au corégone sont fixées deux ans à l’avance et elles sont règlementées par la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune du Québec. On ne peut donc pas changer la loi du jour au lendemain», a-t-elle souligné.
Mme Marchesseault a précisé que les biologistes du ministère de la Faune sont conscients de la situation mais que ceux-ci s’inquiètent aussi des conséquences d’une surpêche. «À titre d’exemple, lorsque le corégone est dans son pic de montaison, on peut facilement capturer une tonne de corégones par soirée de pêche. Cela fut le cas l’an dernier, en 2014, alors que quatre tonnes de poissons furent capturées dans les quatre derniers jours de pêche», a souligné la biologiste.
AUTRE SOLUTION
«Je suis convaincue que si l’on veut obtenir du ministère des modifications dans les dates de pêche, il faudra abolir la vente du poisson», a soulevé comme autre solution la biologiste. Selon elle, «en abolissant la vente, même si la pêche a lieu plus tard dans le pic de montaison, il y a de fortes probabilités que la pression de pêche soit moins forte sur le corégone.»
Joanne Marchesseault suggère finalement que des gens du milieu et les pêcheurs concernés doivent faire avancer ce dossier et trouver des solutions avec les responsables du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs du Québec. À cet effet, elle a indiqué que la Municipalité de Saint-Juste-du-Lac a l’intention de former un comité au cours des prochaines semaines.
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