La CAQ accuse Jean D’Amour de se défiler à l’Assemblée nationale
Rivière-du-Loup - Une diminution de 18 % à Québec et de 7% à Sorel-Tracy, les Québécois désertent les traverses à la suite des hausses des tarifs imposées par le gouvernement en avril dernier, a révélé le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de stratégie maritime, Donald Martel.
La CAQ n’a pas ménagé le ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent. «Jean D’Amour a préféré faire preuve d’arrogance, d’ignorance et de partisannerie crasse en évitant de répondre et en accusant le porte-parole caquiste de nuire au développement des régions», peut-on lire dans un communiqué transmis par l’organisation politique.
«Ce que je dis au ministre aujourd’hui est sérieux : on se dirige vers une année 2015 catastrophique pour la Société des traverses. Pendant que le gouvernement est trop occupé à faire des relations publiques avec sa Stratégie maritime, l'industrie des traversiers va mal», a signalé Donald Martel. Il souligne également que Jean D’Amour a toléré des augmentations de tarifs jusqu’à 25% par automobiliste.
Lors de la période des questions à l’Assemblée nationale, mercredi, Donald Martel, a dévoilé qu’à Québec, ce sont plus de 30 000 voitures de moins qui ont été transportées par traversier, soit une baisse de 18 %. À Sorel, ce sont près de 20 000 voitures en moins, pour une diminution de 7 %.
Du côté de Jean D'Amour, le responsable des communications pour le député, Marc Lapointe, affirme qu'il est conscient de la situation. «Nous la prenons au sérieux et nous allons demander un nouveau plan stratégique afin de pallier à la situation actuelle».
TACTIQUES DE CHANTAGE ?
Les manières de faire de Jean D’Amour sont depuis quelques temps décriés par les députés du Parti québécois de l’Est du Québec. Dans un texte paru dans l’Avantage gaspésien le 2 décembre, des élus de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent, qui n’ont pas voulu être identifiés, ont confirmé avoir vécu des situations qu’ils jugent inacceptables avec Jean D’Amour.
Contacté par Info Dimanche, Jean D'Amour a s'est dit surpris. «Je n'ai jamais eu besoin de faire du chantage pour régler les dossiers. Je pratique la politique de la main tendue et je déplore la partisannerie dans ce dossier», a-t-il commenté. Il a affirmé offrir toute sa collaboration aux députés de la région.
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