Vive opposition au projet de porcherie à Saint-François-Xavier-de-Viger
Sainte-François-Xavier-de-Viger - Sébastien Dubé, citoyen de Saint-François-Xavier-de-Viger, estime que le projet de porcherie de 550 bêtes de l’entreprise DuBreton s’est mené en catimini et déplore les manières de faire de la municipalité.
«Ils ont commencé à préparer le terrain sans séance de consultation. Ils ont fait ça en hypocrite et maintenant c’est impossible à arrêter. C’est inconcevable de faire ça à ses citoyens», s’indigne M. Dubé.
Lui et sa conjointe ont pris possession d’une maison en juin 2014, le projet de toute une vie. Selon le couple, leur décision aurait certainement été autre s’ils avaient été mis au courant qu’une telle construction était prévue. «C’est sûr et certain que nous n’aurions pas acheté. À 360 mètres (1 200 pieds de distance), je considère que c’est dans notre cour», a-t-il soutenu.
Outre la problématique des odeurs qui pourrait naitre, Sébastien Dubé avoue également avoir des inquiétudes concernant la qualité de l’eau de son puits artésien et la circulation que l’implantation de cette entreprise génèrera.
SÉANCE D’INFORMATION
Une séance d’information destinée à la population est planifiée pour le mois de janvier 2016. À la mi-octobre, la municipalité de Saint-François-Xavier-de-Viger a adopté une résolution demandant à la MRC de Rivière-du-Loup de tenir une assemblée publique de consultation pour un projet porcin sur son territoire.
Le 30 août, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques avait adressé une correspondance à la municipalité de Saint-François-Xavier-de-Viger indiquant que l’entreprise 92543560 Québec inc (DuBreton) avait obtenu un certificat d’autorisation pour l’implantation d’une porcherie de 600 truies et porcelets, correspondance qui n’apparait pas dans les procès-verbaux de la municipalité.
POINT DE VUE DU MAIRE
Yvon Caron, maire de Saint-François-Xavier-de-Viger, a expliqué à Info Dimanche à la fin du mois de novembre que ce projet de 550 porcs biologiques est très intéressant pour la municipalité. «On parle d’un investissement de deux millions de dollars, l’équivalent d’un développement résidentiel de 20 maisons. Cela représente 29 000 $ en revenus de taxes par année», avait-il mentionné.
L’entreprise DuBreton possède déjà une porcherie à proximité et certains travaux sont amorcés, notamment au niveau du terrain et de l’entrée électrique. «Pour la construction du bâtiment comme tel, le permis sera délivré au début de l’année 2016», avait-il précisé. Il n’existe pas de réglementation pouvant bloquer le projet à l’endroit visé, soit le rang 8 de la municipalité.
11 commentaires
Mais est-ce que la municipalité a le moyen de ne pas supporter le projet ? On ne se mentira pas, ce village a besoin de nouvelles entreprises.
Et bon, s'établir en campagne en espérant ne pas sentir de fermes, c'est de ne pas connaître la réalité régionale. J'avoue que là, c'est de passer de "des fois ça viens des champs" à "ça va pas mal être à chaque jour".
Une évaluation devrait être faite pour calculer la perte de valeur de la maison et un remboursement devrait être fait à mon avis par duBreton. Mais le projet doit se réaliser.
Le monsieur invoquait notamment les impacts de la construction sur le paysage!? Me semble qu'en zone agricole, c'est la place pour un bâtiment agricole...Et son beau paysage rural avec des perpectives visuelles, c'est grâce à la prėsence de l'agriculture qu'il peut en bénéficier.
Enfin, DuBreton fournit 550 emplois à RdL. Faut bien les produire quelque part les porcs qui alimentent cette usine.
Il y a plusieurs années, à L'Isle-Verte et autour, de gens annonçaient quasiment la fin du monde lors de l'implantation de porcheries. Certains disaient même qu'ils ne pourraient plus prendre leur douche tellement leurs puits seraient contaminés. On ne peut pas dire que ces prédictions apocalyptiques se sont réalisées.
Peut-être que l'agent immobilier pourrait expliquer ce que "zonage agricole" ou "industriel" veut dire quand on a ça en face d'une propriété convoité...
S'il y avait un règlement interdisant les porcheries industrielle à moins d'un demi-mille des résidences existantes, car disons-le nous, nous sommes bien plus près de la production industrielle que de la production agricole dans le cas des porcheries, il n'y aurait pas ce problème présentement.
En parlant de droits, le droit à la qualité de vie des citoyens devrait avoir préséance sur le droit aux profits d'une compagnoie privée.
Par ailleurs, les compagnies privées qui font des profits en agriculture servent aussi à nous nourrir et à faire travailler des gens. La qualité de vie, c'est aussi pouvoir manger et pouvoir faire vivre sa famille!!!
Quant aux distances entre une porcherie et une résidence, je sais qu'il y en a, mais imposer un demi mille, je pense que ça compliquerait sévèrement les nouvelles implantations et prioriserait les activités résidentielles au détriment de l'agriculture (voir ci-haut la vocation de la zone agricole).
Pour ce qui est de qualifier les porcheries "d'industrielles", c'est un argument usé à la corde. Une porcherie comme celle de St-FXV., malgré ce que vous en pensez, c'est à l'échelle familiale. Ça fait plusieurs décennies qu'il faut cette taille pour être rentable. On n'est plus à l'agriculture de subsistance avec une dizaine de vaches et de cochons et quelques poules. Et nos productions agricoles entrent en concurrence avec la production mondiale : aux É-U. notamment, les porcheries sont de dimension plusieurs fois supérieures à nos établissements. En plus, il n'y a aucune raison de penser que les plus grosses porcheries sont plus nuisibles à leur environnement que les plus petites. Au contraire, la gestion y est souventes fois plus professionnelle et mieux encadrée. C'est mon opinion... que vous n'êtes pas obligé de partager.