Les fondations d’une rumeur
Rivière-du-Loup – Il ne laisse personne indifférent. Il suscite le débat autour de ses propres réflexions, de ses propres valeurs. Mais ce libre-penseur est avant tout un amoureux, un ardent défenseur de la culture. Rencontre avec Louis-Philippe Gélineau Busque, l’homme derrière la Rumeur… du Loup.
Pour celui que l’on connait sous le diminutif de Busque, 2015 aura été l’année du changement. «Mon voyage au Myanmar à la fin 2014 m’a apporté beaucoup d’énergie et en même temps m’a changé. J’ai adopté des valeurs plus près de ce que je suis.» Des valeurs, des préceptes de vie qui laissent place à l’humain et à l’environnement.
Tout en admettant chercher ses mots, le temps lui semble désormais plus accessoire. Louis-Philippe Gélineau Busque souhaite se recentrer, cultiver et enrichir sa vie qu’il compare à un jardin. Un potager sans OGM, bio, autonome, en respect avec son environnement.
Mais Busque dérange, du moins, c’est ce qu’il ressent. Aux idées préconçues, il oppose une réflexion. La sienne, non pas comme un aboutissement, ce serait mal le connaitre, mais plutôt une piste. Une bouteille qu’on lance à la mer.
«Je me suis fait traiter d’enverdeur, alors oui, je sens que je dérange, un peu comme une nuisance. Ce n’est pas ce que je veux. Il y a un questionnement là-dedans, une démarche.» Son constat est toutefois sans appel. Ses valeurs ne trouvent pas écho auprès de la collectivité.
«On dirait que mes idées ne sont pas partagées. L’environnement, la solidarité, le partage… Je veux aider ma communauté, faire quelque chose de nouveau, mais je la sens ailleurs. Alors je vais m’occuper de mes affaires», laisse-t-il tomber avec une pointe de dépit.
N’allez pas croire qu’il baisse les bras, figurez-vous plutôt l’image d’un sauteur qui prend un pas de recul pour mieux prendre appui et bondir vers l’avant. Un bond où il saurait entrainer la société dans son sillage. Pour preuve, les nombreux projets auxquels il a participé et où ses valeurs ont pu s’exprimer.
PROJETS
Parmi les dossiers ayant occupé l’esprit et le corps de Busque, le principal intéressé cite le projet Écarlate dont il est l’un des coorganisateurs, l’atelier Chez Pablo, le bottin virtuel de la MRC, le Défi Everest St-Pierre où il a été capitaine d’une équipe, et la Meute, une émission télé qui laisse la place aux idées et aux débats.
«Écarlate ça a demandé beaucoup d’énergie. On voulait mettre l’art d’ici au service et surtout au profit des femmes victimes de violence et on a ramassé près de 5 000$. L’an passé, on a démarré la galerie chez Pablo et l’épicerie le Chaperon Vert, cette année était l’année du premier printemps, du premier été. C’était de savoir s’établir tout en se renouvelant. L’idée derrière la galerie était de promouvoir l’art et les artistes d’ici plutôt que des gogosses fabriquées en Chine.»
La conception du bottin virtuel des artistes et artisans de la MRC de Rivière-du-Loup lui a permis de mettre à profit sa profonde connaissance de la culture où il a agi à titre de coordonnateur. «J’ai participé à la Meute, une émission télé tout en étant un podcast. On sera de retour, sans doute sous une forme différente, mais j’ai aimé l’expérience.»
ET 2016 ?
Que souhaiter pour 2016? «Que les gens continuent de s’améliorer pour eux-mêmes. Faire sa part, juste ça. Pour moi, de trouver la paix intérieure, de faire avancer ma vie», répond Louis-Philippe. Sous sa bienveillance et son impulsion, le souffle de la Rumour du Loup portera encore ses idées dans le créneau élargi de la culture et de la conscience sociale en région.
2 commentaires
Et pourquoi pas... Continuez de nous déranger: je vous cite. Et je vous en prie. Ne pas laisser au changement sa liberté de vivre et bouger! Ciel!
Merci de votre contribution à la collectivité.
Bonne année 2016 toute en mouvements...
j'ai toujours le goût , l'intérêt et la curiosité d'y lire des articles bien sculptés dans la forme et la présentation des sujets qui y sont traités....Merci et Bonne continuité dans Tout.....