Un retraité de la GRC dénonce le registre québécois des armes à feu
Rivière-du-Loup – Roland Côté, retraité de la GRC et instructeur en sécurité sur le maniement des armes, dénonce le projet de loi pour créer un registre provincial des armes à feu destinées à la chasse.
Dans une lettre adresse à Philippe Couillard, premier ministre du Québec et Pierre Moreau, ministre suppléant de la sécurité publique et tous les autres élus de l’Assemblée nationale, et publiée dans Le Devoir le 20 janvier et Le Soleil le 21 janvier 2016, l’ancien résident de Trois-Pistoles mentionne ce qui suit : «Il est faux de croire que le fait d’enregistrer, d’immatriculer, de buriner une arme à feu va sécuriser le public. Depuis 1978, le Canada possède le meilleur contrôle sur les armes à feu au monde. Toutes les personnes qui veulent se procurer une arme à feu légalement doivent se qualifier et obtenir un permis d’acquisition et de possession avant de pouvoir acquérir une arme.»
Il ajoute que «le registre des détenteurs de permis d’armes à feu peut être consulté par les policiers en tout temps, pour savoir si une personne peut acheter ou posséder légalement une arme à feu. Cette consultation du registre des détenteurs de permis s’effectue typiquement en moins de 60 secondes. Je connais personnellement ce procédé pour l’avoir enseigné pendant 3 ans à la formation du personnel de la GRC à Montréal.»
21 ANS À LA GRC
M. Côté a travaillé 21 ans pour la GRC. Auparavant, il a été policier municipal à Trois-Pistoles pendant cinq ans (1963 à 1968) et enseignant à temps plein toujours dans la plus importante ville de la MRC des Basques (1968 à 1975). «Un peu partout dans la région, j’ai donné des cours de maniement des armes à feu», a noté l’homme. L’ex-policier parle d’acharnement envers les chasseurs et tireurs sportifs en utilisant de faux prétextes.
UNE OPÉRATION COÛTEUSE
Roland Côté n’en revient tout simplement pas que le gouvernement du Québec veuille dépenser des millions de dollars à cet effet après les ratées du registre canadien. «Il a été reconnu que lors de la destruction des données, la facture avait dépassé largement les 3 milliards de dollars, encore à partir des fonds publics», mentionné M. Côté.
Et pour tenter d’empêcher la destruction des données canadiennes, Québec a dépensé 32 millions de dollars. De plus selon lui, les coûts présentés pour le projet de loi 64 sont irréalistes : «les 15 à 20 millions de dollars que vous avancez ne seraient pas suffisants pour payer les frais d’opération et la mise à jour des données sur une base annuelle.»
STATISTIQUES À L’APPUI
«Saviez-vous que plus de 90% des crimes avec violence sont commis avec des armes blanches, surtout des couteaux ? Saviez-vous que 8 à 9% sont des règlements de compte avec armes à feu détenues illégalement (i.e. acquises sur le marché noir)? Et finalement, saviez-vous que seulement 1% de ces crimes avec violence le sont avec les armes visées par votre projet de loi 64, mais si on investissait ces millions en prévention auprès de gens touchés par la maladie mentale, on pourrait penser que ce 1% pourrait être considérablement réduit?», a souligné Roland Côté.
« Donc, un tel registre n’a jamais prouvé sa raison d’être et le contrôle des armes existe déjà par un système de permis dont la liste des détenteurs est accessible à tous les corps de police. (…) J’aurai 78 ans dans quelques semaines et je cherche encore les hommes politiques qui ont appris de leurs erreurs. Après l’échec monumental du défunt registre fédéral, ainsi que le gouffre financier qu’il a généré sans jamais justifier sa raison d’être, vous vous préparez à commettre les mêmes erreurs, en vous attaquant à des cibles qui n’ont rien à voir avec la sécurité publique», a-t-il conclu.
43 commentaires
Que vous possédiez des armes à feu ou non.
Vous ne voulez surement pas que votre argent soit gaspillé pour un tel registre.
Ce registre rendra criminel des milliers d'honnêtes chasseurs et propriétaires d'armes à feu.
Défendez vos convictions, parlez-en à votre député ou à tout le moins
signez la pétition de l'assemblé nationale contre ce registre.
Pour y accéder ... Googlez 'pétition armes feu'
https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-5715/index.html
Ce nouveau registre ne serait ‘il pas beaucoup plus une autre bataille entre gouvernements ?
SAGIR intégration des communications des différents ministères 911 de la SQ sont des milliards de dollars perdus et la un registre provincial des armes y sont fous pourquoi ne pas investir dans le système scolaire et la santé en général et en santé mentale ?
Je suis en total accord avec celi-ci. La justification de cette IMMATRICULATION qui selon, le projet de Loi est pour appuyer les agents de la paix dans leur travail d'enquête !!! (toujours facile aujourd'hui de retrouver qui,quoi,etc....Big Brother)
Comme le stipule M.Coté. Pour posséder et acquérir une arme, il faut un permis Fédéral de possession / acquisition avec photo et renouvelable à toutes les 5 ans.
Selon la section 2 ( IMMATRICULATION ) article#5, le ministre attribue un numéro unique à l'arme, c'est à dire que le numéro de série du manufacturier deviens caduc. Ce numéro unique devra être inscrit de façon indélibile et lisible sur l'arme à feu, c'est à dire tatoué. Alors qu'adviendra t'il de cette arme lors de la revente! La valeur marchande $$$ auras perdu sa valeur, probablement le but caché de cette opération, éviter les transactions?
Peter Grant Chasseur et amateur de tir au pigeon d'argile!
Ceux-qui pensent qu'un registre des armes à feu aurait pu empêcher le drame de Polytechniques sont bien naïfs.....
Il faut travailler sur les personnes pas sur les objets.....on ne parle jamais de registre des long couteaux de cuisine.....pourtant ils sont souvent présents dans les meurtres.....
et tout les sympatisants contre le registre se sont senti lésé et extrèmement
déçu de l'animateur qui a pris position sans avoir vérifier l'exactitude de ses propos.