Volte-face du gouvernement envers les CPE: coup de semonce de Denis Blais
Témiscouata-sur-le-Lac - Denis Blais, directeur général du Centre de la petite enfance et bureau coordonnateur Les Calinours à Témiscouata-sur-le-Lac, dénonce la volte-face du nouveau ministre de la Famille, Sébastien Proulx, qui vient de rejeter l’entente de principe conclue par son prédécesseur.
«Mardi dernier la présidente du CQSGEE, Francine Lessard sortait tambours et trompettes pour annoncer une entente de principe conclue, suite à une période intensive de négociation, avec le ministère de la Famille. Cette présumée entente laissait entrevoir un certain positivisme considérant que les coupures à effectuer seraient maintenant de l’ordre de 14 millions supplémentaires», a rappelé M. Blais.
«Par contre pas plus tard qu’hier soir le ministre Proulx rejetait cette entente et maintenait le chiffre de 120 millions. Comme dirigeant, sur quel pied doit-on danser? », a-t-il ajouté. M. Blais se demande également si le montant de 120 M$ comprend les coupures annoncées antérieurement : «L’année financière débute le 1er avril, quels seront les vrais chiffres?»
Le CPE-BC Les Calinours a un budget annuel de 2.5 millions de dollars et 50 employés. «Si c’est 120 millions supplémentaires de coupures, cela représente 150 000 $ pour nous», a souligné Denis Blais. Dans ces conditions, le directeur général a confirmé que c’était impossible de réduire autant sans affecter les services. «Si l’entente de principe avait été respectée, on parle d’un montant de 15 000 $. Bien que difficile à atteindre nous étions positifs d’y arriver avec des solutions imaginatives sans avoir à couper dans la qualité», a-t-il commenté.
LETTRE AUX DÉPUTÉS
Dans une lettre envoyée au premier ministre, au ministre de la Famille et aux députés, le directeur général soutient que ce changement de cap est très difficile à comprendre : «Le réseau des CPE a déjà largement contribué au redressement des finances publiques. Aucun autre secteur d’activité n’a eu à composer avec des coupes de cette ampleur. Depuis 2006, c’est près d’un demi-milliard de dollars qui ont été retranchés de son financement, alors même qu’il continuait son développement. Les dernières coupes étaient déjà dramatiques, comment pourriez-vous retrancher 120 M$ supplémentaires sans que cela affecte, d’une manière ou d’une autre, la qualité des services? D’autant plus que les 169 M$ que les parents devront débourser de plus ne seront pas réinvestis dans le réseau.»
Le directeur général met en garde les élus à l’effet que «les coupes qui sont annoncées pour 2016-2017 auront des impacts directs et importants sur nos services. De notre point de vue nous serons dans l’impossibilité d’offrir une stabilité d’éducatrice à nos enfants car nous devrons couper au maximum le personnel en début et en fin de journée.»
8 commentaires
Vraiment minable l'attitude de Damour dans ce dossier ou il fait passer les intérets du PLQ bien avant ceux des gens de sa circonscription.
DÉGUELASSE
Ces pantins font mal au Québec. Merci de vous exprimez