Rivière-du-Loup – Jacques Boucher, du Club d’encadrement technique en Acériculture de l’Est a transmis une lettre le 15 février s’adressant à Florent Gagné, auteur du rapport sur les enjeux de l’industrie acéricole au Québec, dévoilé le 11 février.

Certaines des recommandations du rapport Gagné remettent en question le système de contingentement, une proposition que rejette du revers de la main M. Boucher. «L’abolition des contingents tel que recommandée enlève le maillon principal de la chaine structurale de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec», écrit-il dans sa lettre.

Le rapport se base entre autres sur le fait que le Québec perd présentement des parts de marché aux mains des Etats-Unis. M. Boucher soutient qu’en 25 ans, le marché a été multiplié par trois, passant de plus de 53 000 livres de sirop en 1990 à 157 000 en 2015. «Oui, en 25 ans, le Québec a perdu 2,6%. À la lecture des documents de la Fédération, vous avez été à même de constater que nous les avons donnés à notre petit frère, le Nouveau-Brunswick», affirme-t-il, en s’adressant à Florent Gagné. M. Boucher soutient que l’acériculture au Québec va bien. «Les producteurs se sont pris en main. Ils se sont organisés seuls. De plus, tous les équipements sont achetés et produits au Québec.»

Il est recommandé, dans le rapport Gagné, «que  la  Fédération  des  producteurs  acéricoles  du  Québec  révise  ses  pratiques afin que la production et la vente du sirop d’érable non visé par le Plan conjoint puissent se faire en toute liberté et sans tracas administratif pour le producteur».

Il est également recommandé que la Fédération procède à un examen approfondi de ses méthodes d’intervention auprès de producteurs afin de privilégier une approche de conciliation, de persuasion et de collaboration plutôt qu’une approche de confrontation.

Une manifestation de producteurs acéricoles, qui estiment que les recommandations du rapport Gagné affaibliraient le système actuel, a eu lieu le mardi 16 février à Québec.