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Grimpe en ville: l’escalade de glace au cœur de la ville

durée 19 février 2016 | 06h56
  • Rivière-du-Loup - Qui dit site d’exception, dit activité d’exception.  C’est dans ce cadre exceptionnel et unique au Québec que se mettra en branle ce weekend la 5e présentation du festival Grimpe en Ville à Rivière-du-Loup.

    Du 19 au 21 février, pas moins de 60 grimpeurs sont attendus, dont les légendaires André Laperrière, Bernard Maillot et Claude Bérubé, au parc des Chutes. Un théâtre hivernal où les acteurs sont munis de piolets et dont la notoriété dépasse les frontières du Bas-Saint-Laurent. Au cours des dernières années, le festival a été encensé dans le magazine Espace et le quotidien La Presse.

    «C’est un site unique au monde. Il n’y en a pas ailleurs au cœur d’une ville, Rivière-du-Loup est la seule», soutient Claude Duguay, alpiniste, grimpeur, aventurier reconnu et enseignant au Cégep de Rivière-du-Loup.

    Ce dernier est aussi membre du comité Grimpe en ville, à l’origine du festival.

    Pour Jean Soucy, ébéniste à la Ville et membre du comité, l’escalade de glace apporte une couleur supplémentaire à la municipalité. «Ça fait jaser, ça met de la vie, c’est de l’animation dans un très beau parc urbain et c’est sans parler des retombées économiques. On s’approprie notre ville, notre espace et nous offrons une belle diversité.»

    SITE

    Le parc des Chutes de Rivière-du-Loup, on le sait, est situé en plein coeur de la ville. Un véritable bijou, où l’hiver les chutes sont bordées à l'est par de larges et hauts murs de glace, ensoleillés pratiquement toute la journée.

    Non seulement le site est facile d'accès grâce à un escalier de bois conçu par M. Soucy, mais 18 voies s’offrent aux grimpeurs. Ces voies, de tous les niveaux de difficulté, font entre 35 et 55 mètres de hauteur. Le grimpeur devra faire preuve de finesse et de dextérité pour gravir le Pont du diable, la voie la plus difficile et haute de 55 mètres.

    «On a beaucoup de glace, elle est solide, ce qui ne manque pas d’impressionner les grimpeurs de l’extérieur», souligne M. Duguay.  Il faut savoir que les parois de glace sont façonnées, conçues par l’homme. Ici, on crée la montagne de glace, on la sculpte littéralement.

    DÉBUT

    Mais sans l’intervention humaine, il n’y aurait aucune falaise de glace à gravir. C’est à Martin Sénéchal que l’on doit l’idée originale et la création de la première voie de glace. Ce dernier a été initié par Claude Duguay. «J’ai initié Martin à l’escalade, mais l’englacement des parois c’est son idée», souligne M. Duguay.

    À la fin des années 90, M. Sénéchal a dévié l’eau de la rivière du Loup pour glacer une des parois des chutes situées à gauche de la centrale hydroélectrique. Par la suite, avec un groupe d’amis, il s’est concentré sur les parois à l’est de la chute.

    «Quand on regarde le début, comment il procédait et avec quel équipement, on peut dire que c’est un travail héroïque qui a été fait», ajoute l’alpiniste.

    Mais Martin Sénéchal et ses amis s’épuisent. L’idée de fou est exigeante en temps.

    «Il fallait tout surveiller, se relayer. Nous y allions le matin, le soir, parfois même en pleine nuit. Pendant ce temps, on s’est lié d’amitié», se rappelle Jean Soucy. Après une pause, la passion s’avère trop forte et profitant d’appui et d’aide, le comité Grimpe en ville voit le jour en 2010.

    Aujourd’hui, Grimpe en ville dispose d’un système d’englacement permanent. La conduite est enfouie sur une centaine de mètres, des fils chauffants réduisent tout risque de gel et la pompe est placée à l’intérieur d’un caisson sécurisé.

    «D’avoir la Ville de notre côté, ça aide, souligne Jean Soucy. Ça nous permet d’en faire un peu plus. Par exemple, grâce à son implication, nous profitons de l’éclairage, qui est redirigé vers la falaise, ce qui nous permet de grimper jusqu’en fin de soirée. C’est assez magique!»

    COUTS

    L’équipement de base du grimpeur se compose principalement de deux piolets, de crampons, des cordes et mousquetons, de harnais, de descendeurs et d’assureurs, d’un casque et d’une paire de bottes conçues à cet effet.

    «Si l’on pratique déjà l’escalade en été, on a déjà une bonne part de l’équipement, donc l’investissement est minime pour la pratiquer en saison froide. Il faut toutefois investir dans des vêtements chauds et dans des bottes dédiées, qui sont très rigides et des survêtements qui sont à la fois chauds et souples», précise Claude Duguay.

    Ce dernier estime qu’il est possible de s’initier en toute sécurité et en tout confort à l’escalade de glace pour moins de 1 000 $ dans l’usagé et pour 1 500 $ dans le neuf.

    Pour grimper, il faut être membre de la Fédération québécoise de la montagne et de l'escalade.

     

     

     

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