Une fouille qui dérange au Collège Notre-Dame
Rivière-du-Loup – Ayant un doute raisonnable à l’effet que des élèves étaient en possession de drogues, la direction du Collège Notre-Dame a procédé au contrôle de 16 élèves qui ont dû se soumettre à des fouilles. «Ce n’est pas nouveau, ce sont des choses qui arrivent à l’occasion», a indiqué Guy April, directeur général du Collège.
Certains jeunes et parents ont toutefois déploré les fouilles et le ciblage de leur enfant. «Ils ont mal agi ! Être sociable et agréable est-ce un signe que l’on vend ou qu’on consomme de la drogue ? Le Collège s’est excusé, mais le mal est fait», a amèrement commenté sous le couvert de l’anonymat le parent d’un élève.
Les jeunes ciblés ont eu à déverrouiller leur téléphone cellulaire, vider le contenu de leur sac et de leur manteau. «Des fouilles à nu, nous on ne fait pas ça. Il y a toujours deux personnes et le jeune est invité à ouvrir son sac et son manteau», a expliqué M. April.
Ce dernier soutient que le Collège se devait d'impliquer la Sûreté du Québec dans le processus entre autre pour encadrer le personnel de l’institution. «Ils ne sont pas formés, ils n'ont pas l'expérience alors que la SQ dispose de deux agentes communautaires d'expériences (les sergentes Aglaée Ouellet et Johanne Levasseur). Si on parle d’un crime, c’est à la SQ de faire le travail», a commenté le père d’un élève.
Un deuxième parent s'est indigné de la pression exercée sur les élèves rencontrés. «Les jeunes sont sortis de là intimidés, stressés, et anxieux. Je ne suis pas contre le fait que le Collège agisse, au contraire, mais je ne peux pas accepter la façon dont ça s'est fait. On a mis beaucoup de pression sur de jeunes ados. L’intimidation c’est inacceptable.»
Selon ce qu’Info Dimanche a appris, 3 des 16 jeunes auraient été en possession de quantités minimes de drogues. «À ce moment, nous avons automatiquement l’obligation d’aviser les policiers. S’il y a possession simple, c’est prévu au code de vie de l’école et la sanction est une suspension à l’interne. L’élève aura une bonne frousse et de plus, il rencontrera un intervenant», ajoute le directeur général.
Notez que l’école n’a pas l’obligation d’informer les parents avant la fouille, tous sont appelés après. «On ne laisse pas les élèves comme ça, on ne les juge pas non plus. Ça reste des jeunes et on veut les aider. Le danger de tomber dans un cycle, c’est ce qu’on veut éviter», a souligné Guy April.
«Des informations à cet effet nous parviennent parfois d’autres élèves. Quand on le sait, on intervient, on ne se met pas la tête dans le sable. Nous ne sommes pas à l’abri de ça. Ici à Rivière-du-Loup, ce n’est pas comme dans certaines écoles des grandes villes qui vivent ce problème davantage au quotidien», a conclu le directeur général du Collège Notre-Dame.
Des explications qui n’ont pas tempéré l’humeur des parents des élèves blanchis. «Mon fils a eu peur même s’il n’avait rien à se reprocher. Les excuses ne changent rien. Je suis déçu et en colère», a conclu un autre parent.
Le nom des parents n’a pas été dévoilé afin de protéger l’identité des adolescents.
Collaboration : François Drouin
35 commentaires
Merci à la direction de l’école de protéger nos jeunes et de les guider vers la réussite scolaire. Nos enfants ont beaucoup besoin de support, d’aide et d’un milieu stimulant. Malheureusement il est vrai que certaines situations obligent des réactions rapides. Les parents des enfants concernés devraient apprécier le suivi de la direction.
Bravo à la direction pour cette initiative, c'est grandement apprécié !
Sérieusement, par contre, et ce qui est intéressant, c'est la 1ère fois que le problème de la drogue à l'école ND (comme partout ailleurs!)se ramasse dans les médias.
Ça c'est du leadership...
Le public devrait s'en inspirer...
Et pour les parents chialeux... Changez vous enfants d'école et fermez les yeux... Point
PAR CONTRE, avant de me faire arracher les yeux, je tiens à dire que je suis 100% en accord avec le commentaire précédant, disant que les parents devraient être plus présents pour leur enfant. Faites des activités qui vont plaire à tout le monde. Lâchez les réseaux sociaux, lâchez les émissions de cuisine (enregistrez-les si ça a vraiment l'air bon !) Passez du temps avec eux, sans les juger, essayer de les comprendre, laissez-les vous faire confiance.
Après tout, j'imagine que vous ne les avez pas mis au monde pour avoir de
l'argent pour vos rénovations...
DONC. La drogue, c'est mal, mais dans la vie faut faire ses expériences . Faut juste que les personnes proches soient capable de SOUTENIR leur enfant dans ses expériences, pour que ce soit SEULEMENT des expériences et qu'ils comprennent les conséquences.
C'est par là que ça coule la vie... ouvrez juste votre conscience !
"C'est toujours l'enfant des autres... jusqu'à ce que ce soit le notre!"
Ceci dit, ce serait une bonne occasion aux parents de parler à leurs enfants et de leur rappeler de faire attention à qui ils fréquentent s'ils veulent éviter de se retrouver dans une situation semblable.
D'après moi, les deux écoles ont leur forces et leur faiblesses. Seulement, il faut prendre en consudération que le St-Pierre est une école publique qui est GRATUITE et que les collège Notre-Dame est un école privée $. Il va donc de sois que le CND soit une école mieux cotée que l'ESRDL. Sauf que ce n'est pas très brillant de la part des parents de venir bâcher l'ESRDL dans les commentaires en disant qu'ils n'agissent pas au niveau des drogues. Si vous vous informez bien, vous sauriez qu'il y a des fouilles du même genre que celle qu'il y a eu au CND à toutes les semaines et de la sensibilisation assez fréquemment au niveau des élèves. Pour ma part je trouve que les deux écoles sont très bien, mais ça reste le choix de chaque personnes de choisir l'établissement qu'il (qu'elle) préfère.