Énergie Est menace l’eau potable de plus de 5 millions de Canadiens, révèle un rapport
Rivière-du-Loup – Un nouveau rapport, coproduit par une alliance de groupes environnementaux, montre que le projet de pipeline Énergie Est met en danger d’importantes sources d’eau potable à travers le Canada, non-identifiées dans l’application soumise par la pétrolière TransCanada à l’Office national de l’énergie.
Plus de 5 millions de personnes à travers le Manitoba, l’Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick puisent leur eau potable de sources situées à proximité et en aval du tracé proposé d’Énergie Est. La sortie de ce rapport survient quelques jours après l’annonce d’un nouveau déversement sur le pipeline Keystone de TransCanada aux États-Unis.
«La protection de l’une de nos ressources les plus précieuses – l’eau potable – doit primer sur l’exportation du pétrole sale», affirme Dale Marshall d’Environmental Defence. «Une seule rupture dans l’une des localités vulnérables identifiées sur le tracé proposé du pipeline Énergie Est pourrait contaminer les sources d’eau potable pendant plusieurs années. Les Canadiens ne devraient pas avoir à sacrifier leur eau potable au profit des compagnies pétrolières».
Des sources d’eau dans plus de 24 régions municipales de quatre provinces seraient directement affectées par les risques posés par Énergie Est qui, s’il est construit, traverserait près de 3 000 plans d’eau.
« Considérant la taille du projet Énergie Est, une rupture majeure risque d’engendrer le déversement pétrolier le plus dévastateur de l’histoire du Canada», souligne Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre.
Le rapport met également en évidence les données du Bureau de la sécurité des transports du Canada, qui révèlent qu'il y a eu 71 fuites sur la portion canadienne du système d'oléoducs Keystone de TransCanada entre juin 2010 et février 2012.
Ce rapport a été coproduit par Environmental Defence, Transition Initiative Kenora et le Conseil des Canadiens, en collaboration avec le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, Équiterre, Greenpeace Canada, Northwatch et la coalition Manitoba Energy Justice.
Pour télécharger le rapport, cliquez ici : http://DrinkingWateratRisk.ca
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