Le Vrac, un an plus tard et bien des émotions
Rivière-du-Loup – Une semaine s’est écoulée depuis l’annonce du futur projet de dézonage qui permettrait l’implantation d’un Bulk Barn à l’entrée ouest de la Ville de Rivière-du-Loup. La vague d’appui au magasin Le Vrac ne semble pas s’essouffler, bien au contraire.
Le propriétaire du petit magasin qui a pignon sur la rue Lafontaine au centre-ville depuis le 17 avril 2015, Jean-Louis Levesque, a profité de ce premier anniversaire pour dresser le bilan de la dernière année, et par le fait même de ce tsunami d’appuis.
«J’en suis quasiment gêné. Émotivement, ça bouscule, mais très positivement. Que ça suscite une telle ferveur pour ma petite entreprise… c’est absolument incroyable et je ne m’y attendais pas. J’ai l’intention de rester en vie, d’être compétitif. Je ferai ce que je fais de mieux, c’est-à-dire répondre aux demandes personnalisées de ma clientèle.»
Présente, l’ancienne mairesse et mère de Jean-Louis Levesque, Denise Levesque, a rappelé qu’il s’agit d’une véritable passion pour son fils. «Il parle d’avoir sa boutique depuis qu’il est enfant. Il l’a toujours voulue, avant même de rejoindre l’entreprise familiale, Moteur J.S. Levesque, il parlait d’avoir une boutique bien à lui.»
RÉACTION
Les commentaires de soutien ont été légion. Près de 1 200 personnes ont réagi sur la page Facebook de Le Vrac. Une page qui a obtenu 1 000 mentions «j’aime» de plus en moins d’une semaine. Le message de remerciement de M. Lévesque y a atteint plus de 30 000 personnes et de 85 000 pages vues.
PROXIMITÉ ET TOURISME
L’homme d’affaires a rappelé que l’ouverture de Le Vrac a nécessité un investissement de 125 000 $, mais que son empreinte va au-delà de la somme investie. Tant la directrice de Tourisme Rivière-du-Loup, Monique Dionne, que la directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Karine Malenfant, ont vanté l’apport des commerçants du centre-ville dans le dynamisme de Rivière-du-Loup.
«On a besoin davantage de ce genre de commerce. Avec notre programme d’achat local, on essaie de créer les liens entre les commerçants du centre-ville. Ils ne rejoignent pas la même clientèle que les grandes surfaces. Ce n’est pas la même qualité, ni aussi spécialisé tant dans le produit que dans le service», a commenté Mme Malenfant.
De son côté, Monique Dionne a rappelé l’apport des commerces du centre-ville dans l’offre touristique de la ville. «Les gens, quand ils sont ici, veulent venir voir ces petites boutiques du centre-ville, ils veulent magasiner local. Ils souhaitent vivre l’expérience Rivière-du-Loup et avec Le Vrac et Jean-Louis, c’est un apport indéniable. Ça apporte à l’effervescence de la rue Lafontaine.»
ZONAGE
Quant à la modification du zonage dans le secteur des terrains situés entre les rues des Cerisiers et Fraser, et au sud du boulevard de l’Hôtel-de-Ville, dans les Immeubles Plaza, Jean-Louis Levesque s’est questionné sur les fondements de la décision.
«Il n’y a pas de nouvelle construction, les terrains inoccupés le sont toujours. Quand on me parle de développer l’entrée ouest, ce n’est pas ce à quoi je m’attendais en matière de développement ni de revitalisation. Pourquoi ne pas aller chercher de la complémentarité ?»
Jean-Louis Levesque a appelé le conseil à la prudence. «Si on n’apporte rien de nouveau, on ne développe pas.» Ce dernier souligne que l’épicerie IGA propose déjà une section de produits en vrac, que le Super C et le Walmart devraient bientôt suivre.
«Alors pourquoi ne pas créer quelque chose de différent cette fois ?», s’est-il ouvertement questionné. Il a conclu en soulignant que l’arrivée du Bulk Barn ne menaçait pas que Le Vrac, mais plusieurs autres boutiques
4 commentaires
Ce sont ces mêmes employés de la ville qui se font une fête d'aller magasiner chez Costco et des conseillers municipaux qui achètent des voitures à Québec, tout ça avec des salaires provenant de citoyens qui payent des taxes ici, c'est pathétique!
Et pour ce qui est de la compétition, nous sommes dans un pays libre et le commerce en fait parti. Ceux qui prônent l'achat local n'ont qu'à continuer à encourager les commerces locaux. Que vos bottines suivent vos babines comme on dit. Et dites-vous que ce n'est pas en empêchant la compétition locale via la venue de commerces extérieurs que nous protégeons nos commerçants locaux. Car ceux qui veulent acheter chez d'autres commerçants parce que l'offre n'est pas suffisante à d'autres endroits alors ils iront vers les grands centres. Ainsi, celui qui veut acheter chez Bulk Barn, c'est son choix. Et ce n'est pas en empêchant ce commerce de s'établir ici que cela va empêcher les clients de se rendre à Lévis. Il faut toujours mettre en perspective.
Je tiens à préciser que je suis de ceux qui encourage les achats locaux auprès de nos commerçants locaux lorsque bien sûr l'offre est présente. Pour ce qui est de la Boutique Le Vrac alors chapeau à M. Lévesque et sont équipe. Un excellent service et de bons produits