Deux jeunes de la relève en acériculture
Info Dimanche vous présente cette semaine deux jeunes de la relève en acériculture. Charles Bélanger veut suivre les traces de ses parents dans l’érablière familiale tandis que William Caron en fait un travail saisonnier complémentaire à celui dans le secteur de la construction.
Ils ont quelques points en commun, ils sont d’abord des étudiants du Centre de formation professionnelle en production acéricole de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs à Pohénégamook. Pour travailler toute l’année, ils occupent également un emploi dans le secteur de la construction. Ce printemps, ils réalisent tous les deux leur stage de formation acéricole dans l’Érablière DNB des parents de Charles, Denis Bélanger et Noëlla Picard, située sur la route Saint-Benoît à Témiscouata-sur-le-Lac.
LE PROJET DE CHARLES
Charles Bélanger a 34 ans et il est inscrit dans le volet reconnaissance des acquis du Centre de formation. «Éventuellement, je veux prendre la relève de l’érablière familiale et en faire mon seul travail. Ma formation me rendra accessible à de l’aide financière quand sera venu le temps d’acheter l’entreprise. De plus on ne sait pas tout, c’est un bon perfectionnement en même temps», a mentionné Charles. Certifiée biologique, l’érablière compte 15 000 entailles avec une possibilité d’extension à 20 000.
C’est le 17e printemps en acériculture pour la famille Bélanger. L’année 2016 a notamment été marquée par une augmentation considérable de la production avec l’ajout de 6 000 entailles. «De décembre à la mi-février, nous avons travaillé fort pour installer la tubulure dans la nouvelle partie», a souligné Charles. Pour atteindre son objectif de vivre de l’acériculture uniquement, Charles devra augmenter le nombre d’entailles à 30 000, un défi qu’il entend relever en achetant une autre érablière.
Son père a ajouté que l’entreprise a amélioré ses équipements ce qui lui permet maintenant de produire un sirop de meilleure qualité. «Nous faisons partie du Club d’encadrement technique en acériculture de l’Est, une aide significative qui nous a été très profitable», a souligné Denis Bélanger.
UNE BONNE BASE POUR WILLIAM
Pour sa part, William est âgé de 19 ans. Originaire de Saint-Elzéar-de-Témiscouata, il est inscrit dans le programme régulier du Centre de formation professionnelle en production acéricole. «Pour moi, c’est un emploi saisonnier qui me permettra de travailler toute l’année puisque je combine cela avec mon travail dans le secteur de la construction», a indiqué William.
«C’est mon père qui m’a encouragé à suivre cette formation en acériculture. J’ai appris beaucoup de choses, c’est vraiment une bonne base. Il me reste maintenant à pratiquer et à me perfectionner», a-t-il souligné. «Mon grand-père a encore une érablière. J’aimerais un jour avoir ma propre érablière, mais pour les prochaines années je vais pouvoir travailler en construction et en acériculture, sans avoir besoin de recourir au régime d’assurance-emploi », a-t-il conclu.
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