Transgenre : elle est Elizabeth
L’histoire d’Elizabeth Bélanger, originaire de Saint-Alexandre-de-Kamouraska, en est une de courage et d’authenticité. Exilée depuis 2011 à Montréal, la jeune femme vivait auparavant sous l’identité de Vincent, jusqu’à la fin de ses études à Rivière-du-Loup.
«Déjà pendant mes dernières années au secondaire, je sentais que quelque chose clochait, je sentais que la vie serait plus facile pour moi si j’étais une femme. Je suis partie à Montréal deux jours après mon bal de finissants», raconte-t-elle.
Elizabeth fréquentait l’École secondaire de Rivière-du-Loup, d’où elle a gradué en 2011. «La première affaire que j’ai faite : je suis allée m’acheter des sacoches au Ardène.»
UN DÉPART NÉCESSAIRE
Depuis le 1er mai 2014, Elizabeth a officiellement commencé sa transition vers le sexe féminin. Elle sentait toutefois que son départ à Montréal était nécessaire pour la vivre pleinement avec le soutien de la communauté trans de la ville. Elizabeth s’y sentait libre. Libre d’être elle-même, d’être Elizabeth.
«Moi et ma famille on s’est vraiment plus rapprochées depuis ma transition. Je m’accepte comme je suis, je suis plus ouverte avec eux aussi», souligne la jeune femme.
Elle a vécu une période plus difficile en 2012, alors qu’elle sortait les bars en tant que femme et consommait de la drogue. Cette époque est maintenant derrière elle, la jeune femme ne regrette rien. Elizabeth travaille maintenant pour la compagnie de produits de beauté Sephora, située sur la rue Sainte-Catherine à Montréal.
TRANSITION
Depuis octobre 2015, elle prend des hormones féminines et amorce sa transition à son rythme. «Je n’ai aucune chirurgie de faite encore, j’attends d’être prête. Tous les papiers de mon médecin sont prêts, j’ai juste à aller le rencontrer». Il s’agit d’un gros pas à franchir pour elle.
«Je suis chanceuse, je passe vraiment pour une femme dans la rue. Ça ne se passe pas comme ça pour tout le monde», rappelle Elizabeth. D’ailleurs, il ne subsiste aucune trace de Vincent sur son profil Facebook. La transition vers un autre genre est graduelle pour certaines personnes qui doivent expérimenter avant de trouver leur zone de confort.
«Si on avait parlé de c’est quoi être trans au secondaire, peut-être que ça m’aurait sonné une cloche et que je me serais demandée si c’était ce que je voulais devenir. J’aurais eu des réponses à mes questions. Ça m’aurait vraiment aidée, j’en suis pas mal sûre», reconnaît Elizabeth.
Cette dernière est consciente d’avoir une voix forte pour tous les jeunes en questionnement et leur entourage. Selon elle, souvent, les parents n’ont aucun repère, alors qu’ils sont censés soutenir leur enfant à travers les épreuves. Elle souhaite maintenant que son parcours ait un écho, ses démarches lui ont permis de devenir une jeune femme épanouie.
8 commentaires
Colette qui t'a connu au secondaire.
cheminement avant de s'engager plus à fond... dans une relation.
T'sé veut dire...
T'SÉ VEUT DIRE...!!!!!
Ce n'est pas de tes affaires avec qui elle va partager SA vie...
Désolée si mon commentaire à écorché les yeux de quelques-uns.
Bravo aussi à la journaliste Andréanne! J'adore tes articles! 😄
Presque tout le monde est ok avec les trans en théorie, mais quand ça arrive pour de vrai, on y pense deux fois.
Vous savez, ce n'est pas tant le message de M. Le psy chien en lui-même que je critique mais bien les allusions et le sarcasme que je ressens quand je le lis.
Je crois bien que si Elizabeth est assez franche pour raconter son histoire dans les médias, elle le sera sûrement aussi avec l'être aimé. Voilà