Inquiétudes sur les risques incendie au centre-ville
Des commerçants du centre-ville de Rivière-du-Loup s’inquiètent du possible danger d’incendie que représente la vieille bâtisse qui abritait l’ancien P’tit coq/Rim Khan, désaffectée depuis déjà bon nombre d'années. Située directement entre Le Kojak et le Bistro L’Intercolonial, l’immeuble abandonné et placardé ne fait pas du tout l’unanimité.
«En plus d’être un lieu super insalubre, où personne ne vit, c’est pour moi un nid à feu. Les risques augmentent encore plus depuis plusieurs semaines, alors qu’on retrouve un conteneur plein de morceaux de vitres dans l'entrée. Il est juste à côté des bombonnes de propane du restaurant», a témoigné Pascal Gagnon, copropriétaire du Bistro L’Intercolonial, du Triangle et de La P’tite Gare, notamment. «L’incendie de Louisville nous a malheureusement rappelé tous les dommages que cela peut poser.»
Dans la nuit du 22 au 23 mai, un violent incendie a effectivement ravagé deux édifices du centre de cette ville de la Mauricie. Ceux-ci abritaient des logements et deux commerces, dont le restaurant El Greco, une institution. Le feu s’est déclaré dans un immeuble abandonné voisin, et ce même s’il n’était plus alimenté en électricité et en eau.
SERVICE INCENDIE
Du côté du Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup, le directeur Éric Bérubé admet qu’il y a matière à préoccupations. «Il est vrai qu’un bâtiment abandonné représente un risque supplémentaire d’incendie. [Dans ce cas-ci], sa localisation augmente les risques et nous sommes particulièrement inquiets que le voisin soit un immeuble avec une toiture en bardeau de cèdre. Le bâtiment est placardé et est suivi régulièrement par la division prévention», a rapporté la Ville qui citait M. Bérubé.
Pascal Gagnon ne s’en cache pas. Il souhaite que la bâtisse soit détruite. «C’est essayer de prévoir l’imprévisible. Les risques sont là, il faut que ça bouge. Pourquoi attendre qu’il arrive quelque chose ?, se questionne l'homme d'affaires.
LE PROPRIÉTAIRE RÉPLIQUE
L'ancien immeuble commercial appartient à l'entrepreneur louperivois Jonathan Michaud. Rejoint mercredi en fin de journée, M. Michaud a affirmé avoir le projet de démolir la maison. Il détient même le permis de la Ville de Rivière-du-Loup.
« Le problème, c'est que la Ville, selon un règlement, m'oblige à reconstruire dans les 6 mois suivant la démolition. Avec l'économie actuelle, c'est quelque chose que je ne suis pas prêt à faire », a-t-il mentionné.
Jonathan Michaud aurait même rencontré le maire Gaétan Gamache et des conseillers pour faire modifier le règlement, sans succès. « S'ils me donnaient un minimum d'un an, j'aurais davantage de latitude. Je pourrais jeter cela à terre rapidement », a-t-il ajouté.
Mercredi, le Service d'urbanisme de la Ville n'était pas disponible pour commenter la situation.
9 commentaires
Un entrepreneur de la place envoye sort tes piastres c'est nous les boss.
Pas de passe droit et surtout pas de changement à NOTRE RÉGLEMENTATION car vous êtes déjà un payeur de taxes donc organisez-vous avec nos règlements. Notre conseil et notre bon maire préfère les étranges aux résidents de (sa) MA VILLE
C'est une horreur visuelle pour le centre-ville, y a pas à être fier de cela!
Bien, si la ville veut être proactive dans ce dossier, qu'on prenne au mots M. Michaud: modifions son permis pour qu'on lui donne 12 mois pour reconstruire avec la condition de détruire ce bâtiment d'ici 6 mois. Tout le monde serait content, la ville, les citoyens, les voisins et le propriétaire (à moins que la condition du 6 mois pour reconstruire servait de défaite de la part de M. Michaud et ça faisait son affaire de même!)
Mais je rêve probablement en couleurs, ça serait trop simple...
Ça fait 4 ans que Jonathan Michaud a besoin de plus de 6 mois, alors c'est pas la faute de la ville !