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Inaptitude : l’importance de signer son mandat de protection

durée 2 juin 2016 | 06h34
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le Curateur public du Québec, Normand Jutras, était de passage dans la région cette semaine pour discuter de la mission de l’organisation du même nom et dont il est à la tête, mais aussi pour rappeler l’importance pour tous et chacun de signer son mandat de protection en prévision de l’inaptitude.

    « Souvent, lorsqu’il est question de mandat de protection, les gens pensent aux personnes âgées, mais l’inaptitude peut toucher tout le monde, à tous les âges. Signer un mandat, c’est une preuve d’amour envers ses proches. Ça leur évite beaucoup de problèmes », estime M. Jutras, lorsque rencontré dans les bureaux d’Info Dimanche. 

    L’ancien ministre de la Justice sous Bernard Landry ne dit d’ailleurs pas ces paroles en l’air. À titre de Curateur public du Québec, nombreuses sont les histoires qu’il peut raconter sur des jeunes qui, du jour au lendemain, se sont retrouvés inaptes en raison d’un accident ou d’une autre tragédie et dont l’organisation en a la responsabilité. 

    Au Bas-St-Laurent, ils sont 1500 personnes, mineures ou adultes, à être ainsi protégées; plus de 850 sont sous mesure de protection privée, alors que le reste sont dans le régime public. Au Québec, le nombre augmente à plus de 43 500 personnes, dont le tiers sont également sous protection privée. 

    « Le Curateur public, c’est le dernier recours. Quand la personne jugée inapte par la Cour supérieure n’a pas signé son mandat et que personne dans ses proches ne souhaite en être responsable, le Curateur la prend alors en charge dans un régime public. C’est un travail humain, valorisant, mais aussi très complexe », explique-t-il. 

    RÉGIMES

    Dans ce processus, une personne n’ayant donc pas signé son mandat de protection, mais étant pris en charge par un proche fera partie du régime de protection privée. La personne agissant comme tuteur ou curateur devra toutefois produire un rapport annuel détaillé à l’organisme gouvernemental, une façon d’éviter les cas de fraudes, entre autres. 

    Si un mandat de protection a été signé avant que la personne devienne inapte, elle fera aussi partie d'un régime de protection privée, mais le proche responsable n’aura pas de comptes à rendre au Curateur, à moins d'une plainte. « C’est une façon de s’assurer que ce soit la personne que l’on souhaite qui s’occupe de nous, mais il faut aussi penser à nos proches et leur éviter tout ce fardeau », a rappelé Normand Jutras.  

    L’organisation du Curateur public du Québec emploie 675 personnes réparties dans 11 points de service situés un peu partout sur le territoire québécois. Pour plus d’informations, consultez le www.curateur.gouv.qc.ca 

     

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