Aide médicale à mourir
Le député Bernard Généreux s'oppose au projet de loi C-14
Le 3 juin, le député de la circonscription de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, a voté contre le projet de loi C-14 modifiant le Code criminel et apportant des modifications connexes à d'autres lois. Il est du lot des 137 députés qui se sont opposés aux 186 qui ont voté pour C-14 en troisième lecture le mardi 31 mai.
« J’ai agi ainsi non pas parce qu'il n’est pas nécessaire de se doter d’une loi, cela j’y tiens mordicus, mais bien parce que le projet de loi tel que présenté ne protège pas plusieurs groupes de personnes vulnérables et va trop loin. À mon avis, les jeunes et les personnes atteintes de maladies mentales ne font pas suffisamment l’objet de protection dans la Loi C-14. C’est aussi une préoccupation que j’ai entendue de mes concitoyens lors d’une assemblée publique portant sur ce sujet et qui s’est tenue le 6 mai en compagnie de mon collègue Gérard Deltell dans ma circonscription », déclare M. Généreux.
Le principe de fin de vie est la pierre angulaire de la loi québécoise qui est plus restrictive, quant à la loi C-14, il est possible d’avoir accès à l’aide médicale dès que la mort naturelle est raisonnablement prévisible. « Ça laisse place, je le crains, à d’éventuelles dérives » affirme le député.
Ce dernier ajoute qu’il est déçu d’avoir dû traiter d’un sujet aussi délicat à la hâte et que les amendements n’aient pas pu mener à un plus grand consensus. Le projet de loi sera maintenant entre les mains du Sénat, mais la mesure législative pourrait être retournée à la Chambre des communes pour un vote. Rappelons que la date fatidique pour recevoir la sanction royale comme le prescrit la Cour Suprême du Canada est le lundi 6 juin.
Commentaires