OPTILAB : une centralisation néfaste pour la population
Les syndicats canadiens de la fonction publique (SCFP) de plusieurs établissements de santé du Bas-Saint-Laurent rejettent le projet OPTILAB du ministre de la Santé et des services sociaux, car il met en péril la qualité des services offerts à la population, selon eux.
Rappelons que dans la grande réforme de la santé envisagée par le ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette, il est question de centraliser les laboratoires et ainsi en faire des mégacentres d'analyses qui seront appelés des «laboratoires serveur».
«Rimouski a été identifié comme laboratoire central pour Baie-Comeau, Kamouraska, Les Basques, Matapédia, Rivière-du-Loup, Témiscouata, etc. Tous les échantillons devraient y être acheminés. Les résultats ne seront pas optimaux. Le transport diminue la qualité des échantillons à cause des délais et des variations de température. Le ministre met notre population à risque de diagnostics erronés. On ne joue pas avec la santé de nos concitoyens ! », s'est indignée Johanne Campagna, présidente du SCFP-5007 à Rivière-du-Loup.
De plus, le SCFP dénonce le fait que le transport de ces échantillons sera effectué assurément par le privé, ce qui occasionnera des coûts additionnels. Il y aura aussi perte d'emplois dans plusieurs villes du Bas Saint-Laurent.
«Dans le but de maintenir nos emplois en régions et d'offrir un service de qualité à la population, nous demandons de conserver les laboratoires médicaux dans les établissements, comme c'est le cas actuellement», a conclu la présidente du SCFP-5007.
Comptant plus de 110 000 membres au Québec, le SCFP représente 19 600 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux au Québec, soit les hôpitaux, généraux et psychiatriques, dans des dizaines de centres d'accueil et de réadaptation, dans les centres jeunesse, dans les CLSC, les CHSLD et dans les Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS).
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