VMD : Victoire pour Carol Jean et Benoit Leclerc
Pour les deux ex-courtiers vedettes de Valeurs Mobilières Desjardins (VMD) de Rivière-du-Loup, Carol Jean et Benoit Leclerc, c’est l’histoire de David contre Goliath qui se répète. Suite au procès de 19 jours qu’ils avaient intenté à la firme de courtage en avril dernier, le tribunal octroie aux deux hommes la somme de 1 065 436 $, soit 822 601 $ à Carol Jean et 242 835 $ à Benoît Leclerc.
Rejoint à Québec où il réside désormais, Carol Jean qui souhaite prendre le temps de bien analyser le jugement avec ses avocats s’est tout de même dit satisfait. «Le plus important, c’est que ça rétablit notre réputation, ça vient confirmer notre version des faits. Le juge a retenu notre thèse.»
L’ex-conseiller ne s’en cache pas, son congédiement a eu un effet négatif sur sa vie. «Benoit et moi étions impliqués socialement. Nous sommes passés de bonnes personnes à des parias. Au jour le jour, ça a été difficile à vivre. Alors, tu as le choix, tu te roules en boule, ou tu te bats !»
Une rude bataille s’annonçait donc. Les deux hommes étant congédiés le 3 novembre 2011, elle aura duré près de 5 ans. «C’était David contre Goliath. Ça a demandé de l’énergie et des sous, mais je devais aller au bout de ça. Rien n’était illégal, alors je ne pouvais pas me résigner», soutient M. Jean.
JUGEMENT
Le juge de la cour Supérieure, Robert Legris, qui avait six mois pour rendre une décision l’aura fait en à peine deux mois. Valeurs Mobilières Desjardins (VMD) de Rivière-du-Loup a 30 jours pour faire appel de la décision.
Dans son jugement, le magistrat estime que la firme de courtage a congédié les deux courtiers sans motifs suffisants, et que les transactions offshores de ces derniers étaient effectuées en respect de la législation. Cette mise à pied a donc eu comme conséquence de les placer dans une position à risque.
Carol Jean et Benoit Leclerc, représentés par Me Serge Létourneau de la firme Létourneau & Gagné Avocat, réclamaient près de 2,7 M$ à la firme de courtage. Ces derniers soutenaient qu’ils avaient fait les frais d’un «congédiement fait sans motif sérieux et de manière abusive» en lien avec des transactions non déclarées aux Bahamas.
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