Secteur préhospitalier : pour le maintien des négociations provinciales
Le Conseil central du Bas-St-Laurent (CSN), qui représente notamment la Coopérative des Paramédics du Témiscouata, dénonce le désengagement du ministre Gaétan Barrette dans la négociation collective pour la refonte des contrats de service du secteur préhospitalier. Le ministre doit revenir à la table provinciale, clame-t-on.
En avril dernier, plus d’un an après que la convention collective des paramédics, répartiteurs et du personnel de soutien soit échue, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a abandonné la responsabilité des négociations dans le secteur, la laissant aux coopératives et entreprises privées qui gèrent les salariés.
Cette décision « ramène tout le monde de 30 ans en arrière », estime le syndicat, puisque c’est grâce à la négociation collective que le domaine s’est professionnalisé. « Actuellement, à la table de négociation provinciale, un des enjeux importants, c’est la question des horaires, de l’organisation et de la charge de travail », souligne Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-St-Laurent. « Or, dans notre région, c’est s’attaquer aux horaires de faction, encore en vigueur, mais inadéquats et désuets. »
Lorsqu’il est en horaire de faction, le paramédic doit être disponible en tout temps de l’endroit où il se trouve. Lors d’un appel, il doit d’abord se rendre à son véhicule, ce qui retarderait l’intervention. On craint que cette formule reste si les négociations sont réalisées localement.
Une convention collective unique pour chaque coopérative ou entreprise privée assurerait également des conditions de travail différentes à travers la province, ce qui ne fait aucun sens, selon Marc Cloutier, président du Syndicat des paramédics du Bas-Saint-Laurent.
« À titre d’exemple, nous avons des travailleurs à temps partiel qui vont parfois travailler à Rivière-du-Loup ou au Kamouraska. Comment pourrait-on gérer cela si chaque endroit a sa propre convention ? », se questionne-t-il.
Les professionnels représentés par la CSN ne veulent pas que l’on réintroduise « des disparités de traitement entre les régions ». Le syndicat se dit prêt à reprendre les négociations avec le gouvernement à tout moment et espère que le ministre entendra raison. « Si cela n’arrive pas, nous sommes prêts à ajouter de la pression. Cela sera alors nécessaire », a-t-on confirmé.
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